Escapade nature sans voiture - Grand Site de France Baie de Somme

Il est 9h, j'arrive à la gare d'Abbeville avec mon vélo, après un voyage tranquille en train depuis Paris. La gare est magnifique dans le petit matin. J'enfourche mon vélo, direction Saint -sur- Somme.

Je passe le canal de la Somme qui relie les deux villes. Je pédale sans effort, la piste est neuve, lisse et bordée de plantations. Après une première écluse, le chemin de halage débouche sur Saint-Valery, splendide dans le soleil du matin.

Je rentre dans Saint-Valery-sur-Somme en suivant le quai, il est 10h. Après un passage à l’Office de tourisme, je laisse mon vélo pour faire un tour des petites rues du quartier des marins en grimpant au calvaire qui m'offre ma première vue sur la Baie derrière les toits d'ardoise qui brillent au soleil. Après avoir longé le quai Jeanne d'Arc jusqu'à la cité médiévale et l'église Saint Martin, je reprends mon vélo pour me rendre au Cap Hornu.

Je m’écarte de la piste cyclable située en bord de route pour visiter la Maison de la Baie de Somme. Je parcours l’exposition présentant les oiseaux dans leur milieu naturel, ainsi qu’une collection de « blettes », ces oiseaux sculptés en bois et peints.

Quelques kilomètres plus loin, j'arrive à 13h au petit port du Hourdel. C’est la marée haute et je découvre des petites têtes grises qui nagent et pêchent : des phoques !

C'est l'heure du déjeuner, je remonte sur mon vélo direction Cayeux-sur-Mer par la Route Blanche. La piste est agréable, le long de la plage et des galets, avec le sable qui envahit la chaussée. Arrivé à Cayeux, je m'installe à la terrasse d'un restaurant, face à la mer. La serveuse me détaille les tempêtes que la ville a essuyées l’hiver dernier. Malgré les dégâts subis, on s'active pour installer les cabines de plage.

Après le déjeuner, je retourne à Saint-Valery-sur-Somme par les terres pour voir la campagne via le circuit du Gravelot qui emprunte des petites routes peu fréquentées. Je traverse des paysages intéressants : des polders avec leurs canaux qui filent à l'horizon, des troupeaux de vaches, de grosses fermes plantées au milieu de leurs terres.

J'arrive juste à temps à Saint-Valery à 16h pour prendre mon billet pour le train à vapeur qui m'emmène au Crotoy dans un concert de sifflet et de grincements. Les enfants ne sont pas les seuls à avoir l’impression de jouer au petit train, les mécanos et les contrôleurs sont de la partie ! Mon vélo dans le fourgon, le voyage se déroule dans un paysage apaisant. Le train traverse la Somme et longe la Baie en regardant les grands troupeaux de moutons.

Arrivé au Crotoy, je dépose mon vélo à la chambre d'hôtes que j'ai réservée, une jolie maison de ville autour de son jardin. Le Crotoy est plus « balnéaire » que Saint-Valery, avec beaucoup de belles maisons et du monde dans les rues. Je m'installe dans un restaurant sur le port pour y déguster de bonnes moules-frites dans une ambiance animée et chaleureuse. Après le dîner, je fais une longue marche sur la plage pour voir le soleil se coucher sur la Baie.

Ce matin, j’ai envie d’aller voir la Baie à la lumière du matin. Je m’engage sur la digue qui se poursuit après les écluses, ce qui me donne l’occasion de perspectives sur la ville.

Je reprends mon vélo et contourne Le Crotoy par le nord avant de prendre le circuit de l'Avocette en direction du Parc de Marquenterre. Il y a de l'eau tout autour de la piste, et sur l'eau des oiseaux qui captent l'attention.

Arrivé à destination à 10h, je m'engage dans le circuit des 13 observatoires. Les chemins sont superbes. Avocettes, hérons garde-boeufs… Dans chaque observatoire, un guide naturaliste attend les visiteurs pour attirer leur attention sur les oiseaux visibles. Leur enthousiasme est communicatif!

Après un déjeuner au soleil dans le Parc, je me rends à Rue, un bourg tout proche en suivant le circuit de l'Avocette. Je passe à l’Office de tourisme de Rue puis je pars découvrir la cité médiévale dont il reste principalement le beffroi et une curieuse église à deux faces. On trouve aussi des constructions plus récentes qui méritaient d'être mises en valeur.