Mirwart: un château bercé par un écrin de verdure

Eglise Saint-Roch

Statue du semeur

Sur un promontoire rocheux dominant la vallée de la Lomme, quelque peu à l’écart du village, le château de Mirwart s’est développé sur la base d’une forteresse du début du 11ème siècle.S’il a longtemps conservé une allure modeste, c’est entre 1706 et 1734 que le château acquiert son aspect actuel, mêlant son rôle défensif passé à son nouveau statut de résidence de plaisance en vogue à l’époque.Etabli en forme de « U » ouvert sur un de ses côtés vers le paysage, son plan en quadrilatère aux angles gardés par quatre tours cylindriques évoque de lointaines fortifications médiévales. Au 19ème siècle, la rudesse de l’expression architecturale est estompée. Une tour est rehaussée, atténuant la symétrie rigoureuse de l’ensemble. Une série de lucarnes ouvragées viennent couronner les fastueuses toitures. Les tours reçoivent des toits facettés, surmontés de lanternes ponctuées de ferronneries d’art.Acquis ces dernières années par un architecte belge de renom, le château, dont les intérieurs avaient été largement dégradés suite à des pillages successifs, a subi une campagne de restauration d’envergure qui lui a récemment permis de retrouver tous ses fastes d’antan ! 

Dans le fond de la vallée de la Lhomme, l’ancien moulin de Mirwart se pose au pied de la colline occupée par le château.Ici, à l’écart du village, le meunier a trouvé la force motrice indispensable pour actionner les meules et moudre en farine les céréales.Propriété du seigneur qui imposait aux villageois la perception d’une redevance en échange de son utilisation, l’origine du moulin semble remonter à l’an 1600.Au fil du temps, il subira des transformations et recevra de nouveaux équipements jusqu’à la fin de toute activité au lendemain de la première guerre mondiale.Inscrit dans un large espace végétal, seules quelques traces des anciennes activités, comme le bief de dérivation et la retenue d’eau, sont encore visibles.Propriété de la Province de Luxembourg.

Etangs et pisciculture

Au cœur de la vaste forêt du domaine provincial, un petit relief pourvu d’une porte cache… un congélateur à l’ancienne … Dans cette vaste cavité de 80m3 creusée vers 1860 et restaurée en 1973, on conservait de la glace découpée à la scie sur l’étang voisin durant l’hiver. Grâce à plusieurs astuces (sas de trois portes orientées au nord, isolation minérale soignée (briques, pierres, terre, charbon de bois, sable, ardoises naturelles), protection par l’ombrage des arbres), la glace y était conservée longtemps. Châtelains et villageois en bénéficiaient ainsi toute l’année, pour divers usages, conservation des aliments en tête. Désormais, ce sont les chauves-souris pipistrelles qui profitent de la glacière pour leur hibernation !

La croix dite "des Bûcherons" y rappelle la mort de deux d'entre eux écrasés sous leur hutte par la chute d'un arbre. A cette époque, les bûcherons partaient en forêt pour plusieurs jours et ils construisaient de petites huttes pour y passer les nuits.