Ce monument a été construit entre 1820 et 1850 par la famille Cartigny. Pendant la révolution, Maurice-François Cartigny, habitant à Douchy-Les-Mines, a été condamné à la peine de mort, pour avoir dissimulé des objets de culte et s'être montré partisan de la Royauté et de l’Église. Sur le trajet entre le tribunal situé à Arras et Valenciennes où se trouvait la guillotine, Maurice-François Cartigny passe par Douchy-Les-Mines où il fait la promesse de construire le plus beau calvaire de la région si miraculeusement il avait la vie sauve. Il fut gracié par le commandant chargé de l'exécuter. Plus tard, sa famille accomplit le vœu de Maurice-François Cartigny en contruisant le calvaire aujourd'hui visible à l'angle de la rue Victor Hugo et de la rue du 4 septembre.
L'Eglise St Pierre a été construite en 1609 à l'emplacement d'un premier édifice religieux datant du Xème siècle. En 1814, la tour d'origine s'est effondrée. La reconstruction du clocher de l’Église a eu lieu en 1824, en utilisant un appareillage typique du Nord de la France appelé « rouge barre », très utilisé du XVIIe au XIXe siècle. Il s'agit d'une alternance de rangées de pierres Banches et rangées de briques. En 1202, un seigneur de Douchy parti en croisade à Constantinople a rapporté comme butin un fragment réputé provenir de la Vraie-Croix du Christ. La légende veut que de nombreux miracles se soient produits dans le village après l’arrivée de cette relique. Une procession était organisée chaque année qui portait le reliquaire de la Vraie-Croix du Christ de Noyelles à Douchy. Aujourd'hui cette relique est conservée à l'évêché.
Le Monument aux morts situé à gauche de l’Église St Pierre a été inauguré en 1922, pour rendre hommage aux victimes de la 1ère guerre mondiale. Il a été ensuite complété et commémore aujourd'hui les disparus de la 1ère et 2ème guerre mondiale (1914-18) et (1939-45), de la guerre d'Indochine (1946-54) et de guerre d'Algérie de (1954-62). Cette sculpture en forme d'obélisque réalisée par Albert Galand porte 124 noms, dont 110 de mobilisés et 14 victimes civiles.
En 1840, un bâtiment dédié à l'école a été construit sur la Grand Route (actuellement 191 avenue de la République). La classe initialement prévue pour accueillir les filles a été attribuée à la Mairie. En 1852, il est décidé de construire une extension à l'école des garçons. Il faut attendre 1874 pour qu'un bâtiment exclusivement dédié à la Mairie soit finalement construit devant l'école des garçons, le long de la Grand Route. Ce bâtiment financé par le Baron de Maingoval accueille le bureau du Maire et Salle du Conseil.Conçu par l'architecte Jules-Louis Batigny, l'ancienne Mairie est un exemple d'architecture classique française avec sa toiture à la Mansart (pente brisée) et ses œils-de-bœuf. Ce bâtiment accueille aujourd'hui l'École Municipale de Musique de Douchy-les-Mines qui a ouvert ses portes en septembre 1981, elle a été baptisée le 1er mars 2010 "Frédéric Chopin". En 1846, une école pour les filles a été construite sur la place du Caillou (actuellement locaux des ateliers municipaux à l'angle de la rue Pasteur et de la rue C. Desmoulins). En 1908, l'école des filles sera déplacée dans un nouveau bâtiment (actuelle école du Centre, rue Pasteur).
1720 découverte du charbon à Fresnes sur Escaut, 1832, création de la Compagnie des Mines de Douchy 1872, première fosse sur le territoire de Douchy : la fosse 8 située entre La Selle et L'Escaut (actuelle rue de Lourches). L'activité de cette 1ère fosse a cessé en 1934 et toutes traces de ses installations ont aujourd'hui disparues. 1914, démarrage des travaux de création de la fosse 9 ou fosse Boca. Mais les travaux sont arrêtés par la Grande Guerre et ne reprendront qu'en 1920. La fosse Boca ( du nom de Charles Boca, docteur en droit, vice-président du Conseil d'administration des mines de Douchy en 1894) entrera en activité en 1932. C'est l'une des dernières mises en service dans le bassin minier du Nord avant la nationalisation. Le puits de la fosse Boca descend à 835 mètres de profondeur. L'activité cessera le 31 mars 1950. Le chevalement de la fosse Boca est abattu le 21 novembre 1961. Un terril conique subsistera jusque dans les années 70, il servira de remblai pour la construction de l'autoroute A2. Aujourd'hui il ne reste de l'activité minière qu'un seul bâtiment, celui de la machine d'extraction qui abrite le musée Boca. « QUAND LES MINEURS RENCONTRAIENT LE « TORRENT » En tapant dans les veines de charbon ,il n'était pas rare que les mineurs touchent une nappe d'eau qui inondait les galeries et provoquait parfois la noyade des hommes. A Douchy -les -mines, fosse BOCA il existait un grand lac salé souterrain appelé le « torrent ». Une station de pompage rejetait les eux souterraines au lieu dit « les marais de Douchy » dont les peupliers qui moururent grillés par le sel contenu dans les eaux rejetées. » fossiles-et-mineraux.forumactif.com/t10692p250-le-patrimoine-minier
« Deux cités ont été bâties à proximité de la fosse Boca, toutes deux sont désignées par le nom Cité Boca. Elles étaient initialement séparées par l'embranchement ferroviaire, puis ont été séparées par l'autoroute A2. La première cité est située au bout d'une avenue montant en direction de la fosse, elle ne comporte que quelques habitations groupées par deux, tandis que l'autre cité, située au nord de l'autoroute, comprend des habitations groupées par quatre et des longs corons » Wikipedia « Au milieu du 19ème siècle, les barreaux de corons, trop sensibles aux affaissements miniers et aux mouvements des sols, sont abandonnés. Cette contrainte technique, à l’origine des cités pavillonnaires s’accompagne de l’intérêt grandissant des ingénieurs et des directeurs des Compagnies pour la maison individuelle, influencés qu’ils sont par les théories paternalistes au 19e puis au 20e siècle. En prônant l’individualisme et la vie au foyer, il s’agit aussi de contrôler cette même main-d’œuvre afin d’en réglementer la vie quotidienne et d’éviter les rassemblements revendicatifs. Les cités pavillonnaires reposent majoritairement sur deux principes de fragmentation : la maison jumelle et le regroupement de quatre logements (parfois trois). Les plans de ces cités sont conçus selon un plan orthogonal qui structure l’implantation des constructions. Géométrie, symétrie, rationalisme restent les mots d’ordre. Toujours alignées, les maisons sont progressivement construites en recul par rapport à la chaussée et sont entourées de jardins offrant ainsi un paysage urbain plus aéré. La largeur et les grandes perspectives des rues, l’espacement entre les maisons et la place accordée aux jardins donnent aux cités pavillonnaires un aspect résidentiel. » Mission Bassin Minier
La Cité Boca a été construite dans les années 1920 pour le personnel des houillères. Elle est aussi appelée « les quarante », nom donné au terrain sur lequel elle a été construite dont la superficie était de « Quarante Mencaudées »( ancienne unité de surface agraire valant environ 35 à 45 ares selon les lieux). En 1866, l'activité à Douchy est encore fortement tournée vers l'agriculture, la ville ne compte que 16 mineurs. En 1886, 103 hommes et 28 femmes travaillent à la mine. La population augmente rapidement, attirée par l'offre de travail proposée par les mines et les entreprises métallurgiques. La compagnie des mines décide alors de mettre à disposition des mineurs des logements destinés à les fixer près du puits et à contrôler la population. La Cité Boca correspond à la première forme de l’habitat minier, les cités de corons, c'est-à-dire des logements en bande. « De manière générale, les styles architecturaux des corons sont économiques et sans ornementation. Parfois, des agencements de briques permettent de souligner les corniches, les niveaux ou encore les encadrements de fenêtre. » Mission Bassin Minier
« Mise en service en 1973, l'écluse de Denain est située sur l’Escaut canalisé, voie navigable majeure du réseau à grand gabarit. L’écluse de Denain est un ouvrage à double sas, de 144,60 mètres de long sur 12 m de large, équipée de 3 portes de type « busqué » et d’aqueducs. Cette écluse à grand gabarit, autorise le passage de bateaux allant jusqu'à 3 000 tonnes. Elle voit passer chaque année 10 000 bateaux et un trafic de 5 millions de tonnes de marchandises. » www.vnf.fr Chemin de halage est un chemin aménagé le long d'une voie navigable pour permettre le passage des hommes ou des chevaux qui tirent les bateaux.
En passant nous vous invitons à regarder la fresque en mosaïque sur la façade de la maison située au 43 rue Jean Jaurès ainsi que les décorations de la façade de la maison située en face de la brasserie (40 rue Jean Jaurès) qui rappellent le passé minier de Douchy.
La brasserie-malterie Coulon aurait été créée en 1882 par M. Coulon, cultivateur, brasseur et malteur, sur l'emplacement d'une ferme. En 1918, les 3 brasseries de Douchy : la brasserie Lacroix (sur la Place des Nations face à l’église St Pierre), la brasserie Mascaux (93 Avenue de la République ) et la brasserie Coulon fusionnent sous forme de coopérative au nom de Coulon Lacroix Mascaut. Chacun de ces 3 établissement se spécialise alors dans une étape de la fabrication de la bière : Malterie et brassage rue Jean Jaurès, Embouteillage Avenue de la République, Brassage place des Nations. En 1927 la production s'élevait à environ 15 000 hectolitres de bière de fermentation haute. L'activité cesse vers 1938. Après 1945 les bâtiments de la brasserie sont convertis en dépôt de boissons. Aujourd'hui, subsiste quelques bâtiments de l'ancienne brasserie : la grange, l'écurie et la tour de la malterie qui se distingue par son toit en pavillon couvert d'ardoises sous lequel se trouvait autrefois la pièce où on faisait sécher le houblon. La tour de la Malterie est surmontée d'une girouette en métal représentant Gambrinus ; le « Roi de la bière » Gambrinus, est un roi mythique, symbole des amateurs de bière. Il représente la bonne humeur et la joie de vivre. On trouve ce personnage principalement en Belgique et dans les Flandres.
De 1892 à 1960, la ville de Douchy-Les-Mines était desservie par un train allant de Denain à Caudry. Autrefois la rue de Neuville, s'appelait la rue de la Gare. Construit en 1891, le bâtiment situé au 77 rue de Neuville, aujourd'hui à usage d'habitation, abritait autrefois la gare de Douchy-Les-Mines. Cette gare faisait partie du « réseau de Chemins de fer à voie étroite du Cambrésis » appelé « Le Camberlot », réseau créé à l’initiative du Maire de Cambrai en vue de développer des lignes d'intérêt local. Le train passant par Douchy-Les-Mines transportait tous les jours les ouvriers allant travailler dans les usines de Denain (Cail, forges, aciéries, puis Usinor) et il amenait vers Caudry le charbon nécessaires aux industries Caudrésiennes. Sur ce réseau de voies étroites, le train circulait à moins de 20 km/h, il fallait environ 1h30 pour se rendre de Cambrai à Douchy-Les-Mines. La ligne passant par Douchy-Les-Mines fut la dernière ligne du réseau en service. Le dernier train circula entre Caudry et Denain en octobre 1960, il fut ensuite remplacé par des autobus plus rentables.
En longeant La Selle, vous empruntez une partie du chemin que prenaient les mineurs pour se rendre de la Cité Lafayette à la fosse. Le bavardage des mineurs lors de leurs trajets quotidiens évoquait le bourdonnement des bourdons ; c’est ainsi que les Douchynois furent appelés les « Pipi malo » désignant le petit bourdon en patois.
À l’emplacement de l’espace vert entre la rue Racine et la rue de L’abreuvoir, se situait autrefois un bassin pavé qui servait d’abreuvoir pour les chevaux et le bétail. À une époque où tous les transports se faisaient grâce aux chevaux, l’abreuvoir situé en contre-bas d’une route très passante (actuelle Avenue de la République) occupait une position stratégique à proximité d’un relais de poste. On pense qu’un abreuvoir devait être installé à cet emplacement depuis la construction de la digue de la Selle au Moyen-Âge. Il a été reconstruit en 1876 sous l’impulsion du Baron Maingoval. Il fut détruit et comblé dans les années 1980. Les grès utilisés pour aménager l'abreuvoir proviennent des carrières St Martin (' (à Assevillers dans la Somme). L'eau est captée en amont du Moulin et amenée jusqu'à l'abreuvoir par une tuyauterie en fonte. Un trop plein renvoie l'excès d'eau vers la rivière. Le meunier pouvait à tout moment interrompre l'écoulement de l'eau si nécessaire.
L'origine de ce moulin remonte au Moyen Âge. C'était alors un « moulin banal », c'est-à-dire un équipement qui appartenait au seigneur, qui devait l’entretenir et le mettre à disposition des habitants. En contrepartie, les habitants étaient obligés d'utiliser ce moulin pour moudre le grain et de payer pour cela un prix fixé par le seigneur. La majeure partie du bâtiment actuel date de la fin du XIXème siècle. Entre 1790 et 1850, en plus du Moulin à eau, il y avait à Douchy-Les-Mines un moulin à vent. Il se trouvait à l'emplacement de l'actuel château d'eau. Ce moulin à vent permettait de produire de l'huile en broyant des graines de pavot.
La place du Caillou était autrefois le cœur du village. La rue Pasteur portait alors le nom de « rue du Caillou ». Le nom « caillou » était probablement lié à l’existence à cet emplacement d'une carrière de pierres ou de galeries d'extraction de pierres blanches (craie) et de silex. Jusqu'en 1880, le cimetière se trouvait autour de l'église, la Place des Nations n'existait pas . Le cœur du village et les commerces se situaient alors sur la place du Caillou. En 1876, le Baron de Maingoval décide de déplacer le cimetière. L'espace autour de l'église est alors libéré et devient la place des Nations, qui fut le nouveau cœur du village au détriment de la place du Caillou. La place du Caillou fut petit à petit bâtie, aujourd'hui elle a complètement disparu.
La Cité Lafayette a été construite en 1872 par la compagnie des Mines de Douchy pour y loger les mineurs ; elle était aussi appelée par les habitants de Douchy-Les-Mines « les Corons ». Son architecture particulière la distingue des autres cités minières de l'époque. Les maisons sont regroupées par 2. Elles sont construites en briques et des pierres blanches (craies) tirées des carrières locales encadrent les ouvertures. Les Maisons sont réparties de part et d'autre d'une rue centrale où se trouvait un four à pain et une pompe à eau.
Située rue Pasteur, entre l'église et le cimetière, cette petite chapelle est en bordure d'une servitude qui dessert plusieurs maisons. Elle a été entièrement rénovée. La partie inférieure et celle sous le toit sont peintes en bleu. A l'intérieur on trouve plusieurs statues de la Vierge et de Notre-Dame de Lourdes.