Autrefois, la ville de Namur était une étape importante sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Les pèlerins, appelés aussi Jacquets dans le cas du pèlerinage à Compostelle, provenaient pour la plupart des contrées nordiques comme la Flandre, les Pays-bas ou le Danemark.
Le pèlerinage à Saint Jacques de Compostelle existe depuis plus d’un millénaire. Il coïncide avec la découverte de la tombe de saint Jacques le Majeur sur les côtes galiciennes au IXe siècle, soit neuf siècles après son enterrement. Selon la légende, des catholiques auraient aperçu juste au-dessus du lieu d’inhumation une pluie d’étoiles surnommée « champ d’étoiles » ou « campo stellae » en latin. D’où le nom de la ville sainte qui s’y développa : Santiago de Compostela, « Saint-Jacques de Compostelle ».
Jacques, modeste pécheur de Capharnaüm (village de l’ancienne Galilée), devient un des apôtres de Jésus au Ier siècle de notre ère et part en Espagne diffuser la bonne parole. Les peuples ibériques se montrent peu enclins à ces nouvelles idées. De retour en Palestine, Jacques est condamné à la décollation par Hérode Agrippa, roi du peuple juif. Après l’exécution, ses disciples embarquent son corps pour un long voyage en mer, jusqu’en Galice. La dépouille de l’apôtre Jacques est ensevelie non loin du petit port et tombe dans l’oubli pendant près de huit siècles.