Arcachon, boucle de la ville de Printemps

Le 27 mars 1877, le conseil municipal adopta le projet d'une jetée au bout de l'allée de La Chapelle dans l’alignement de la Basilique Notre Dame. Au départ d’allure très rudimentaire, celle-ci s’est modernisée vers 1910 avec une structure plus résistante et des lampadaires. Sa dernière rénovation date de 2013. A l'entrée de la Jetée trône une croix en bois, cette croix de 14 mètres, a été érigée en 1722, en même temps que la Chapelle des Marins, elle était rouge à l’époque. Elle a toujours été reconstruite malgré les tempêtes. La croix actuelle date de 1980. La tradition veut qu’un bateau qui quittait le port saluait la croix de trois coups de corne de brume pour bénéficier de la protection de la Vierge Marie. A leur retour il venait la remercier. Le 25 Mars, jour de la fête patronale d'Arcachon, a bénédiction des Marins est une tradition qui a lieu chaque année sur la jetée.

Le boulevard de l'Océan était autrefois la "rue de Bernet", signifiant en Gascon "un lieu planté d'aulnes" désignant également le lieu dit "la dune du Bernet" où Notre-Dame a été érigée. A l'angle du boulevard et de la Jetée, on remarque la "Villa d'Alma". Elle était la propriété du Maréchal de St Arnaud, Vainqueur en 1854 de la bataille de L'Alma durant la guerre de Crimée. C'est dans cette villa qu'ont été reçus Napoléon III et l'impératrice Eugénie et leur fils lors de leur venue en 1857.

Dans cette rue, après le N°33, le regard est attiré par une rue insolite composée de cabines de bains en bois, débouchant sur la plage. Au N°41, le peintre Manet est venu séjourner, au Printemps 1870.

La rue porte le nom du propriétaire de la villa "Guido" le Marquis de Joigny. Elle a été créée en 1935.

Après le N°55, sur la droite, un muret en briques rouges court jusqu'à la plage, vestige d'une ancienne villa appelée le "Chalet Rouge". Elle était habitée par la richissime Comtesse de Renesse et son époux le Prince de Kastrioti destiné à la succession du trône d'Albanie. La Villa fut démolie en 1977.

Tout au bout de la ligne droite du boulevard de l'Océan, sur la gauche, en face de la Résidence Aquitania, se trouve un vestige de la grande grille qui clôturait la propriété des frères Pereire qui s'étendait sur plusieurs hectares de forêt. Napoléon III figure sur une photo lors de l'un de ses passages à Arcachon.

Depuis le boulevard de la Mer, prendre la première à gauche dans l'allée des Floralies. Vous croisez une première allée sur votre gauche, au bout de cette allée se tenait probablement la Villa Pereire, construite en 1863 pour le compte de la famille Pereire. La construction est attribuée à Gustave Alaux, à l'origine des premières villas de la Ville d'Hiver. Elle fut détruite en 1959 par des promoteurs pour créer des lotissements modernes. La villa était construite en brique avec pan bois apparent. Le domaine possédait une conciergerie et des écuries. Une maquette représentant la Villa Pereire est exposée 4 allée Roger Touton dans la maison de Quartier des Abatilles. Arrivé au croisement de trois allées, en face du n°13, prendre l'allée la plus à gauche, vous passerez sous un très beau pont en pierres, souvenir de l'aménagement décoratif "en rocaille" du parc Pereire des années 1860.

Nommée ainsi en 1964, en souvenir du domaine des frères Pereire.

Devant l’afflux de pèlerins toujours plus nombreux, venus prier la Vierge miraculeuse abritée par la Chapelle des Marins, une église est construite à partir de 1858. Le nouvel édifice est plaqué contre la Chapelle dont la longueur est réduite. De style gothique, elle est achevée en 1856, puis agrandie en 1883. La Chapelle des Marins est l’édifice le plus ancien d’Arcachon. L’original oratoire en bois avait été construit en 1519 par un religieux franciscain, le frère Thomas Illyricus, pour y abriter une sculpture d’albâtre représentant la Vierge et l’Enfant Jésus, qu’il avait découverte sur la plage, après avoir sauvé, par ses prières, deux navires en perdition sur le Bassin.