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Le château ou maison forte de Saint-Martial-Viveyrol, situé à la sortie du bourg non loin de l’église-forteresse dont il serait relié par un souterrain, date primitivement du Moyen Âge, mais est largement remanié, au XVIe siècle puis au XVIIe siècle. On lui adjoint à cette époque, à l’instar de l’église romane, nombre d’éléments défensifs pour protéger le village dont l’influence est grandissante. En effet, le XVIIIe siècle est l’âge d’or de Saint-Martial, qui est choisi comme lieu des foires et des rassemblements seigneuriaux. C’est probablement durant cette période qu’on lui ajoute également ses dépendances : grange, étable, remise, puits et four à pain. Au fil des restaurations, le bâtiment perd sa tour hexagonale, son deuxième étage, sa bretèche de défense et les meurtrières sont bouchées. À présent, l’édifice ne s’élève que d’un étage carré avec un escalier en vis bâti en pierre.

Si l’église d’Auriac est entièrement reprise au XIXe siècle, celle de Nanteuil conserve certains éléments de sa belle facture romane, dont une coupole qui recouvre l’avant-chœur, et qui est datée du XIIe siècle. Elle présente également les éléments de fortifications ajoutés au XVIe siècle, à l’instar de nombreux édifices religieux en Périgord lors de la guerre de Cent Ans : une bretèche et un bahut défensif au-dessus de l’abside, tous deux bien conservés.

L’ancienne église de Champagne, dédiée à saint Martin, est élevée dès le tout début du XIIIe siècle et fortifiée par la suite, à l’instar de nombreuses églises de la région, lors de la guerre de Cent Ans puis des guerres de Religion. C’est pourquoi on remarque encore une bretèche sur le clocher roman. L’édifice est entièrement reconstruit au XVIe siècle, il ne reste donc que très peu d’éléments de l’église primitive, notamment un fragment du mur gouttereau. Bâtie selon un plan classique, allongé à un vaisseau, avec une travée occidentale voûtée d’ogives, l’église possède un beau mobilier du XVIIe siècle : un retable en bois sculpté, un bénitier et une statue de saint Antoine en pierre.

Le château fort de Champagne, sur la commune de Champagne-et-Fontaine, appelé aussi château de Chaumont, et dont les origines remontent au XVIIe siècle, est l’ancien fief des Amelin puis des Bouillac. La demeure noble de plan rectangulaire régulier est largement transformée dans un style Renaissance et est signalée comme d’une blancheur exceptionnelle, probablement due à sa construction avec le calcaire de la région. Le château, et notamment ses éléments de défense comme deux tours à canonnières médiévales, est détruit lors de la Révolution. Aujourd’hui propriété privée, le château présente un corps de logis du XVIIIe siècle, très orné, d’inspiration Renaissance qui ouvre sur une terrasse à balustres soutenue par une galerie à arcades du XIXe siècle.

L’église de l’ancien bourg de Fontaine, actuellement église paroissiale Saint-Jean-Baptiste, est en fait l’ancien prieuré de bénédictines fondé par Robert d’Arbrissel au XIIe siècle à Fontaine. De l’église romane ne semblent demeurer que les murs gouttereaux, une partie de la nef et un chœur de deux travées revoûtées d’ogives. L’église est maintes fois restaurée dans le style gothique, aux XIVe et XVIe siècles après avoir été détruite lors des guerres de Religion. Le prieuré disparaît, lui, à la Révolution. L’édifice de plan allongé à deux vaisseaux présente de nombreux décors sculptés : ornement végétal, géométrique et animal. À l’intérieur, on trouve nombre d’éléments de mobilier datés du XVIIe siècle dont un reliquaire dit de la Sainte-Croix et un retable architecturé représentant saint Antoine qui sont classés Monuments historiques au titre d’objet.

Près de l’église de l’ancien bourg de Fontaine, à Champagne-et-Fontaine, la gentilhommière de la Ligerie présente une architecture castrale typiquement périgourdine. Élevée au XVIIe siècle, elle dévoile deux pigeonniers, tours circulaires du XVe siècle en réemploi, qui indiquent la présence d’un ancien repaire noble au Moyen Âge. Elle est célèbre pour avoir notamment appartenu à la famille de Gaulle de 1900 à 1922. C’est donc en ce lieu que Charles de Gaulle vient passer ses vacances et se rend lors de ses nombreux voyages en Périgord.

la commune de Champagne-et-Fontaine possède un ancien prieuré qui appartenait jadis à l’ordre des bénédictins. Le prieuré du Petit-Bournet se remarque par sa grande nef et son clocher carré, remanié au cours des siècles. Le prieuré du Petit-Bournet, malgré ses nombreuses transformations, reste un bel exemple d’architecture romane.