Chemin d'Amadour : étape 9 de Rauzan à Sauveterre-de-Guyenne

Petite pause pour les amoureux de la nature au domaine départemental. D’après les histoires locales, le dernier propriétaire, Volny Favory, qui a donné son nom au domaine, était un grand amateur de pêche à la ligne. Il aurait pour son plaisir fait construire une digue afin de créer un lac. Au cœur de ce bel espace naturel départemental, vous trouverez donc des espaces réservés à la baignade, à la pêche et aux activités nautiques. Au bord du sentier, l’ancien Moulin à eau de la Borie en belles pierres de taille a été daté du milieu du XIIIe siècle.

Au fond d’un vallon que draine la Gamage se trouvent les restes majestueux d’une abbaye bénédictine des XIIe et XIIIe siècles, possession de l’abbaye de la Sauve-Majeure en 1166. L’abbaye Saint-Nicolas était une véritable place forte, entourée de fossés creusés par les moines. Comme beaucoup d’édifices religieux la Révolution l’a laissée à l’état de ruines, mais vous pouvez aujourd’hui toujours admirer l’église abbatiale du XIIe siècle, remaniée aux XVe et XVIe siècles. Ne manquez pas la belle façade romane et la sculpture du portail et des arcs latéraux, une des plus délicates de Gironde. Sachez qu’à l’intérieur, les fonts baptismaux datent du XIe siècle !

Créée au Moyen Age, à la fin du mouvement d’urbanisation des campagnes, la bastide de Blasimon est née entre 1317 et 1322 d’un contrat de paréage permettant de régler les litiges entre l’abbé Martin de Blasimon et le sénéchal du roi d’Angleterre Edouard II. Vous retrouvez le plan géométrique typique d’une ville bastide, une place carrée centrée et des rues partant des quatre coins en angles droits. Cependant, nous remarquons l’absence de fortifications, la bastide est donc demeurée inachevée. Ce qui ne vous empêche pas aujourd’hui, de profiter d’une belle balade dans ses petites ruelles fleuries au charme d’antan.

Au bord du chemin, les ruines d’une petite chapelle appellent au repos. De fondation ancienne, la chapelle Notre-Dame-de-bonne-nouvelle, a intrigué l’abbé Hoarau par la présence d’un menhir, qu’il voyait comme un ancien alignement mégalithique aux symboles druidiques. Profitez d’une petite pause pour découvrir ce lieu mystérieux et bucolique.

Sur Frontenac, en sortant des bois, dans un petit hameau, vous serez surpris par les vestiges imposants d’un monument datant de la fin du XIIe siècle. Cette ancienne commanderie hospitalière a été fondée par l’ordre des Templiers. De par sa situation géographique et sa vocation à accueillir pèlerins et chevaliers sur le chemin de Saint-Jacques de Compostelle, Sallebruneau a rempli le rôle d’hôpital. Les templiers, précoces en matière de soins, cultivaient des herbes aromatiques à vocation thérapeutique. Le jardin médiéval attenant au monument vous transporte au Moyen Age, au cœur des questionnements scientifiques de l’époque.