Boucle de Saint Sulpice - Lalinde

Pour faciliter la navigation sur la Dordogne, axe de communication privilégié du Périgord méridional depuis le Haut Moyen Age, le canal de Lalinde fut creusé de 1838 à 1843 entre Mauzac et Tuilières. Tout le long, des écluses, des bassins, des aqueducs, des maisons d'éclusiers et en particulier l'escalier de Tuilières furent construits. Mais avec l'arrivée du chemin de fer et des routes, le transport de marchandises par voie fluviale déclina et le canal devint désuet.

Il fait partie des 3 bassins construits dans le cadre du canal. Il permet de décharger les marchandises et de charger des denrées soit en descendant soit en remontant le canal. Chaque année, au printemps, un couple de cygnes vient nicher dans les roseaux sur le bassin. Il y a souvent entre 2 à 3 cygneaux. Attention, il ne faut pas les nourrir ni s'en approcher car les parents peuvent être agressifs.

Ce fut la première bastide anglaise. Fondée en 1267 par Henri III Plantagenêt, elle a connu de nombreux dommages durant la guerre de Cent Ans et les guerres de religion.  Des constructions réalisées à différentes époques y sont dignes d'intérêt. Le tracé des rues de la ville, la place centrale agrémentée d'une croix érigée en 1351 et la porte romane en briques et en pierres à l'entrée ouest nous rappellent les origines de la bastide de Lalinde. 

Le 11 juillet 1964, le Tour de France remonte le canal. Un camion citerne qui assure l’approvisionnement de l’hélicoptère de la gendarmerie arrive trop vite de Bergerac et aperçoit trop tard le virage. Percutant la foule qui se masse pour voir passer les coureurs, il bascule dans le canal faisant huit morts, dont trois enfants, et treize blessés. Afin d’adoucir la courbe du virage, le canal est busé. Aucune embarcation ne pourra plus passer.

Mentionnée dès le XIIIe siècle, cette paroisse a pour patronne Sainte Anne, dont une fontaine située en bas de l’église porte son nom. On y venait demander la pluie lors des grandes sécheresses au cours de processions. Saint Sulpice naquit dans le Berry. Après avoir été évêque de Bourges, il se retira pour finir ses jours dans la solitude. On lui attribuait le don de guérir les malades atteint de fièvres. Mort au VIIe siècle, il ne sera pas honoré avant VIIIe siècle. C’est à cette époque que le culte de ce saint sera le plus en vogue. On peut donc dater approximativement du VIIIe siècle la création de la paroisse de Saint Sulpice.

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