Place Saint-Remacle 12
4800 Verviers
Ouverte chaque dimanche du 1er juillet au 31 août : 14.00-17.00
Visites guidées : 14.00-17.00
Info : + 32-87-33 87 04
Dans le bas de la ville, l’église primaire, du début du XIXe siècle, présente également des éléments néoclassiques à la mode. Elle s’inspire des basiliques romaines, surtout dans l’architecture intérieure, avec les imposantes colonnes et le plafond à caissons (constitué de compartiments quadrilatères et réguliers). Les grands noms de l’industrie verviétoise sont à l’origine de cet édifice: les de Biolley, Raymond et Edouard, et leurs épouses, les filles de l’industriel Simonis. Ils voulaient offrir à leur ville une grande église, symbole de prestige et de réussite.
Raymond de Biolley : un grand édifice pour un grand homme
Le père de Raymond s’installe à Verviers, créant l’entreprise familiale « Maison François Biolley et fils, Verviers ». Elle est ensuite dirigée de main de maître par le fils, Raymond. Prototype du parfait entrepreneur, toujours à l’affût du progrès technique et de contacts avec l’étranger, il réussit à exporter ses laines aux quatre coins du monde. Fier de sa réussite, il devient vicomte et baptise son navire le « Raymond ». Cet égo explique sa présence constante dans l’église Saint-Remacle, avec son frère et leurs épouses respectives.
A l’intérieur, la famille de Biolley est représentée à divers endroits de l’église.
Premièrement, la peinture en haut à droite du chœur représente Raymond, le saint patron de Raymond de Biolley. Il reçoit la communion de deux anges, devant une assemblée élogieuse : la Vierge à l’Enfant, saint Joseph, saint Jean-Baptiste enfant, et encore bien d’autres personnages illustres de l’histoire religieuse. Les armoiries des donateurs, les époux de Biolley-Simonis, sont peintes sur le côté, la scène appuyant donc l’importance de cette famille verviétoise au XIXe siècle. Au loin, se dessine dans la nuit la tour de l’église Saint-Remacle, haute de 43 mètres.
Saint Raymond a vécu au XIIIe siècle. Il œuvra durant toute sa vie à la cause chrétienne, rachetant les fils de Dieu, prisonniers des arabes, quitte à se porter prisonnier en échange. Il aurait reçu l’eucharistie de la main de deux anges, d’où cette scène picturale.
La chaire de vérité est également un élément à la gloire de la famille de Biolley. Saint Raymond et saint Edouard, patrons des deux frères, présentent un plan de l’église à saint Remacle, peut-être celui d’une restauration qui n’aura finalement jamais lieu. Cette sculpture en chêne massif de 1862, a été offerte par la veuve d’Edouard. Bienfaitrice de l’église, tout comme son beau-frère Raymond et sa sœur, Isabelle Simonis, elle a une exigence : que le saint patron de son époux soit représenté au côté de celui de son frère Raymond et de celui de l’église, saint Remacle.
- Raymond, pourquoi Edouard est tout petit par rapport à toi ?
- C’est une question d’échelle et de symbole. Je suis le frère aîné et le pilier de l’entreprise. Je dois être plus grand que lui…
- Mais plus petit que saint Remacle !
Enfin, derrière le baptistère, les deux statues représentent également Raymond et Isabelle Simonis.
- Les Verviétois ne risquent pas de t’oublier !
- C’est bien là le but.
Enfin, saint Sévère, adossé à un pilier à droite de l’entrée, rappelle toujours le passé lainier de Verviers. Patron des tisserands, il porte une navette dans sa main, instrument de travail des ouvriers du textile.