Dans les gorges de la Bienne, l’action érosive fut telle qu’elle a entaillé profondément le plancher structural de sa vallée pour y façonner des gorges resserrées que les voies de communication ne parviennent pas à emprunter d’une manière continue. De ce fait, la Bienne contribue à isoler plus qu’à relier Morez. Saint-Claude constitue le point de concours de plusieurs vallées adjacentes tout aussi encaissées que la Bienne, les gorges du Flumen en sont l’exemple le plus saisissant. En raison des contraintes physiques dont il procède, le paysage s’organise d’une manière singulière ; si l’impression d’encaissement est constante, elle se marque d’un contraste fort entre les défilés sauvages où la nature s’offre en spectacle et les sillons urbains qui concentrent une population industrieuse. Les gorges de la Bienne, avec un dénivelé moyen d'environ 500 m, font figure de véritable canyon. Elles sont presque rectilignes en aval de Lézat jusqu'à la Rixouse, villages que l'on aperçoit à flanc de versant. La forêt semble omniprésente en versant ubac. Mais, en adret, de larges clairières se sont établies en profitant de très relatifs replats.