Splendides lignes épurées pour cette petite église néogothique, plus originale qu’il n’y paraît… C’est en effet en mauve et en violet que sont peintes ses fines arcades, rythmant la voûte en ogive surbaissée avec une telle légèreté qu’on les dirait tracées d’un coup de plume. Une touche de couleur audacieuse (bien que liturgique), reprise par les coussins des chaises.
Les quelques statues ressortent avec grâce sur le fond immaculé, dont un saint Pierre brandissant les clés du Paradis. Un Christ en Croix à la douleur expressive se dresse à la droite du chœur : il est dû au talent d’un sculpteur bien connu dans la région au 16e s., le Maître de Waha. Le retable de l’autel majeur, avec l’évocation de la passion de Jésus et ses anges musiciens, vaut aussi le détour.
Les vitraux à l’effigie des saints vénérés dans la région, l’orgue et le petit autel à droite du chœur, plus modernes, rappellent qu’il y a toujours de généreux mécènes pour enrichir nos églises.
En sortant, observez bien la grande pierre qui sert aujourd’hui de seuil : il s’agit d’une très ancienne dalle funéraire de la famille de Coppin, les anciens seigneurs du village. Seuls quatre blasons se laissent encore deviner à sa surface. La chapelle funéraire de la famille de Halleux-Ryelandt, dans le cimetière, émeut encore par son évocation des gaz utilisés dans les tranchées de 1914-18.
Ouverture du 15/06 au 15/09 de 10.00 à 18.00 (les vendredi, samedi et dimanche)
Redescendre vers La Roche-en-Ardenne par l’ancienne route à l’est du village (fermée en hiver), en contournant le vieux tilleul, puis à gauche au croisement en Y.
Variante : prendre le chemin carrossable qui file droit vers le nord jusqu’à la N833.
Poursuivre la grand-rue du village vers l’est, dépasser le monument, contourner le grand tilleul et rester dans la même direction jusqu’à la sortie du village.
Se laisser descendre par la vieille route de Beausaint jusqu’au parking de La Roche-en-Ardenne.