Gendron - Balade pédestre- Roadbook Famenne-Ardenne

Sur l'emplacement d'une ancienne chapelle, l'église actuelle fut construite en 1861. L'intérieur a été restauré en 1955 avec de l’argent en grande partie recueillie dans la paroisse. Avant la guerre de 1940, il y avait 2 cloches pesant 445 kg et 220 kg. La grosse cloche fut saisie par les Allemands (afin de la refondre, ce qui était le sort fréquemment réservé aux cloches pendant la seconde guerre mondiale) pendant l'occupation et remplacée par souscription publique en 1950.

Tout autour de vous, des vues magnifiques sur les environs de Gendron.

Ici on arrive au confluent de la Lesse et de l’Iwoigne. Ce ruisseau, affluent de la Lesse, prend sa source à Chevetogne, arrose Custinne et se jette dans la Lesse ici.Un peu plus bas à votre droite, se trouve la Lesse, rivière emblématique de la région. La Lesse prend sa source en Province de Luxembourg, à Ochamps plus précisément, et serpente vers le nord sur un parcours de 84 km. Elle traverse les villages de Daverdisse, Halma, Chanly et Resteigne, puis s’engouffre dans le gouffre de Belvaux sur les hauteurs de Han-sur-Lesse, avant de réapparaître à la sortie des grottes et de se diriger vers Lessive, Villers-sur-Lesse et Houyet pour terminer sa course à Anseremme, où elle se jette dans la Meuse.

A quelques centaines de mètres à votre droite se trouvent les bois de la Donation Royale. On y trouve le notamment le Golf Royal d’Ardenne (propriété privée), qui contient la tour du rocher, dite Tour Léopold, bâtie en 1843 sur le modèle de la tour du parc de Windsor.La commune de Houyet est souvent surnommée « commune royale » en raison de son riche passé royal et parce que le village de Ciergnon abrite le château royal, demeure affectée à l'usage de l'actuelle famille régnante. C’est Léopold II – surnommé le Roi Bâtisseur – qui fit construire en 1874 le Château Royal d'Ardenne à Houyet dans le magnifique parc du Domaine d'Ardenne. Ce château devint une référence pour les têtes couronnées et un haut-lieu du tourisme. Un parc avec pièces d'eau fut aménagé et Léopold II créa ainsi un ‘incontournable’ des rendez-vous de chasse de la riche clientèle d'Ostende.Après la construction de la ligne de chemin de fer entre Gendron-Celles et Houyet en 1896, il fît même construire une gare, la "Halte Royale d'Ardenne" afin d’accueillir les membres du gotha européen et autres hôtes éminents jusqu’au château converti en hôtel de luxe.Jouxtant les rails on construisit une muraille ronde surmontée d’une tourelle crénelée. La muraille indique la route qui mène au château à travers les bois. Dans les années 70, plusieurs bâtiments appartenant au domaine furent détruits, mais la « gare » resta intacte.La gare fût fermée en 1919, car l’hôtel de luxe avait fermé ayant été gravement endommagé durant la première guerre mondiale. En 1921, l’hôtel fût réouvert, mais la gare resta définitivement fermée.Le château fut pillé durant la 1ère Guerre Mondiale, puis remis en exploitation dès 1921 avant de redevenir prospère (200 chambres de grand luxe, 1 terrain de golf ...). Après la 2e occupation allemande, l'exploitation ferma à nouveau ses portes et, dans l'après-midi du vendredi 23 août 1968, le feu se déclara dans le château, brûlant pratiquement tout sur son passage… Avant son décès, Léopold II a offert le domaine à l'Etat, afin qu’il soit préservé.

Tout au long de ce sentier, vous pourrez admirer de magnifiques chênes, bouleaux, érables et sapins, parfois vêtus d’un manteau de lierre grimpant.Les coteaux regorgent d’une multitude de plantes et fleurs sauvages : fougères, thym sauvage, mûres sauvages, anémones….et même à mi-chemin une magnifique cascade romantique recouverte de lichen (à main droite).

Veillez à bien la refermer derrière vous (afin d’éviter les dégâts que le gibier peut occasionner dans les champs agricoles environnants). La région de Houyet est extrêmement giboyeuse ; on y trouve quantité de cerfs, sangliers, renards, biches et autres perdreaux. On dit même que c’est une des raisons qui poussa le roi Léopold, premier roi des belges, à construire le château royal à Ciergnon. C’était un fervent chasseur, et on raconte que c'est dans les bois de Custinne – endroit connu sous le nom de la Tombe du Loup – que le roi Léopold I abattit un énorme loup réputé être le dernier de la région. La demeure est actuellement affectée à l'usage de l'actuelle famille régnante. Les nombreux cervidés de la région ont également joué un rôle dans la coutellerie du Houyet. Cette entreprise artisanale produisait des couteaux à manche de corne pour la chasse, le bois, etc. et était autrefois très renommée. On pense d’ailleurs que l’atelier du collectif a été construit à la demande de Léopold I vers 1850-1851.Les manches de couteux étaient essentiellement fabriqués avec des cornes de bovidés (des vaches de régions, mais aussi des buffles africains), mais - lors de périodes de pénurie de cornes (par exemple pendant les deux guerres mondiales)- ils faisaient également usage de bois de cervidés et de bois naturels.

Le hameau de Gendron a fourni un témoignage de l'habitat de l'homme à l'époque préhistorique : la caverne de Gendron, dite dans le pays trou des nutons, était une sépulture de l'âge de la pierre polie ; on y a trouvé 17 squelettes. Les gens de Gendron porteraient le sobriquet de Marauds, qui n'est plus employé actuellement. Ils porteraient aussi celui de Nutons, qui s'explique fort bien par le voisinage de nombreux trous de Nutons et par les mœurs tranquilles des habitants.

Pour ce faire, à partir de votre point de départ, vous contourner l’église et descendez la rue de la Chapelle du Comte qui descend à droite. Continuez sur cette route sur 800 mètres, et arrivé au carrefour en Y avec la croix blanche, vous ignorez la route qui descend à gauche vers le terrain de tennis, et vous continuez tout droit. Au bout d’une belle descente de 1,1 km, vous arriverez à la Chapelle du Comte. Elle se trouve à votre droite, cachée à la vue par quelques imposants conifères. La chapelle - une mononef de forme octogonale - du Comte a été érigée en l’honneur du Sacré-Cœur de Jésus à la mémoire du comte Hadelin de Liedekerke-Beaufort (un descendant des premiers seigneurs de Celles, portant d’ailleurs ce prénom en l’honneur du saint fondateur, ce qui se faisait beaucoup à l’époque), décédé à cet endroit lors d’un accident de chasse le 7 janvier 1674. Le détour en vaut largement la chandelle, surtout pour les vues magnifiques sur le paysage environnant.