Philippe Auguste est dans la place, vive Bouvines !

L’église Saint Pierre, classée entièrement depuis décembre 2010, surplombe le village avec son clocher de 52 mètres. Son édification entre 1880 et 1886, en remplacement d’une chapelle-église du XVe, s’inscrit autant dans la glorification de 1214 que dans le contexte franco-allemand de l’époque. Sa réfection, avec ces pierres blanches de craie, vient redonner du lustre à un édifice qu’on vient admirer pour ses vingt-un vitraux historiés. De la nef au chœur, les vitraux racontent toute l’histoire de 1214, depuis la réunion des coalisés au retour victorieux du roi à Paris. Ils se lisent de gauche à droite en quinconce. Chaque vitrail mesure 8 mètres de haut sur 3 de large et s’organise sur trois niveaux : au sommet des anges, au milieu une scène de l’histoire, en bas des armoiries. Il fallut près de vingt ans pour créer ces chefs d’œuvres. Elle est dotée, depuis 1911, d’un orgue Mutin Cavaillé-Coll. apprécié des mélomanes.

Sur votre gauche se situe l’ancien presbytère, appelé parfois le prieuré ou le petit château, sur lequel on peut apercevoir le blason de l’abbé de Cysoing, Erasme d’Autel. Il fut construit en 1626, cependant ses façades principales sont plus récentes de style tournaisien, remontant à l'époque d'après conquête de Louis XIV

La fontaine Saint-Pierre, dans le mur de clôture du moutier est située sur l’ancienne « piedsente d’Orchies ». D’origine médiévale, protégée par une construction vers 1880. On dit que Philippe Auguste se désaltéra à cette source avant la bataille de Bouvines, le dimanche 27 juillet 1214. L’eau de la source avait la réputation de guérir tous les maux d’yeux. On y venait en pèlerinage jusqu’en 1974.

D’origine médiévale, cette ferme qui dépendait jusqu'en 1790 de l’abbaye bénédictine de Saint-Amand a été vendue comme bien national. Les bâtiments actuels datent des XVIIème et XVIIIème siècle. Le pigeonnier-porche, décoré des initiales des anciens occupants (C.D. Charles Desfontaines et L.M. Louise Maes) date du XIXème siècle.