Il en existe plus de 35 en France. Elles ont la capacité de stocker jusqu’à 30 fois leur propre poids en eau, et maintiennent en permanence le milieu humide. Elles accumulent l’eau durant l’hiver et peuvent la restituer quand le milieu devient plus sec. Elles participent à la construction de la tourbière acide, car elles libèrent de l’acidité qui les met à l’abri de la décomposition par les microbes du sol. Ainsi les anciennes couches meurent ; elles participent à la fabrication de la tourbe mais ne pourrissent pas, et les sphaignes vivantes grandissent sur les anciennes. La tourbe était autrefois utilisée comme allume feux une fois séchée. La dégradation des tourbières par l’anthropisation (action de l’homme sur un milieu) est une menace pour les espèces qui s’y trouvent. C’est pourquoi la sphaigne fait partie de la Directive Européenne "Habitats, Faune, Flore", pour sa protection, étant une espèce menacée.