De Rully à Raray en Pays de Valois

Ce lavoir est la source aménagée de la rivière Aunette qui se jette dans La Nonette (comme La Launette !) à Senlis. Cette rivière de 15 km génère des milieux indispensables pour la biodiversité, la qualité des eaux et leur régulation. Dés sa source elle traverse une zone humide. Ces sols inondés ou saturés d’eau sont les reins de notre Terre, ce sont de véritables filtres naturels. Leur végétation est dominée par des plantes hygrophiles, telles l'aulne, le saule cendré,  la reine-des-prés, la menthe aquatique, …. 

Le prieuré de Bray est fondé en 1249 selon le testament de Guillaume le Bouteiller, seigneur de Senlis. Il dépend de l'abbaye Saint-Victor de Paris. Un prieur et cinq moines s’y installent en 1263, date de l'achèvement de la chapelle. Vers 1650, le prieuré est dévasté par les troupes du maréchal Turenne, en guerre contre le prince Condé, puis réparé. Le dernier prieur meurt en 1773. La difficile situation financière de l'abbaye Saint-Victor ne permet pas de le remplacer, et le domaine est loué à un bourgeois de Paris, avec l'obligation d'entretenir la chapelle. La vente comme bien national survient en 1791, et le prieuré devient une ferme pendant plus de deux siècles. Aujourd’hui les éléments les plus marquants sont la chapelle de style gothique rayonnant et un pigeonnier médiéval. Depuis 2003, l’association « Les amis du prieuré de Bray » fait revivre ce lieu au cours de l’année.

La cour et l'avant-cour, sont encadrées par les haies cynégétiques, uniques en France, qui font la célébrité de Raray (classés monuments historiques en 1924). On les doit au seigneur Nicolas de Lancy à la fin de la Renaissance. Elles affichent le goût du seigneur pour la chasse, l'antiquité et l'Italie. Nicolas de Lancy a épousé, en 1594, la fille d'un gentilhomme florentin. Chaque balustrade comporte vingt chiens, un sanglier ou un cerf alors que le niveau inférieur abritent des bustes féminins et masculins représentant des personnages antiques (et le seigneur de Raray et son épouse). Du bâtiment Renaissance initial de 1522 ne subsistent que les façades du corps central. Les deux frontons des ailes latérales, vers l'est, datent des grands travaux d'embellissement exécutés pour Nicolas de Lancy, entre 1610 et 1620. Le château de Raray fut le lieu de tournage en 1945 de certaines scènes du film La Belle et la Bête de Jean Cocteau. En 1988, un golf a été aménagé dans le parc.