Waremme - "Entre fermes et châteaux" - 8,3km

Les anciens savaient y faire ! La Drève de Longchamps est un modèle dans la région en matière de brise-vent. Les brise-vent sont des rangées d’arbres et d’arbrisseaux qui restreignent la force du vent. Ils peuvent réduire l’érosion du sol, augmenter la production agricole et protéger le bétail contre la chaleur et le froid. Ils embellissent le paysage et fournissent des corridors de déplacement et des habitats à la faune. Ils permettent également une économie de 20 à 25% d'énergie pour les habitations à l'abri du vent. La Drève a été plantée avec une alternance de peupliers d'Italie et de chênes. Les peupliers d'Italie à croissance rapide gainaient les chênes à croissance faible, leur permettant de surmonter le traumatisme de leur transplantation. En 2000, tous les peupliers arrivés en bout de course ont été coupés.

Précédé d’une magnifique drève et entouré d’un parc remarquable, le château de Sélys Longchamps est une des plus belles demeures Empire de Wallonie. 1450-1700 - La famille de La Neuville - Longchamps : L’histoire du domaine remonte au 15ème siècle. Le premier propriétaire connu fut Fastre de la Neuville, dit de Longchamps, qui fut notamment bourgmestre de Waremme en 1449. L’ancien Château de style renaissance fut construit à cette époque, l’année de construction n’étant malheureusement pas connue. Les Seigneurs de Longchamps furent les propriétaires du lieu jusqu’au mariage d’Anne-Françoise de Longchamps, la dernière du nom, avec Charles de Fabritius (1626-1685). 1700 – Les Sélys Longchamps : La fille de Charles de Fabritius et Anne-Françoise de Longchamps, Marie-Catherine de Fabritius, épousa en 1700 Walthère de Sélys (1663-1711), nommé Baron du Saint Empire en 1699. En 1710 le couple hérita du Domaine, qui devint alors la propriété des Sélys Longchamps, dont sont issus les propriétaires actuels. 1805-1815 – Construction du Château Empire et du parc : Michel-Laurent de Sélys Longchamps et son épouse Marie-Denise Gandolphe, originaire de Paris et amatrice d’art, firent construire le Château actuel. L’architecte parisien Aimé Dubois imagina un ensemble totalement empire, fait exceptionnel en Belgique, tout en s’intégrant avec les bâtisses de l’ancien château. Le joyau de l’architecte est la ‘Tente de Napoléon’ représentant la tente sous laquelle dormait Napoléon lors de sa campagne d’Egypte. Le Parc à l’anglaise fut créé par le célèbre paysager Fuchs. Michel-Laurent et son fils Michel-Edmond se procurèrent une impressionnante collection d’arbres importés d’Amérique du Nord et autres arbres exotiques. Seconde Guerre Mondiale : Entre 1940 et 1945, le Château fut envahi par l’armée allemande et occupé ensuite par l’armée américaine lors de la libération de la Belgique. De cette époque, on conserve notamment les noms des chevaux dans les écuries… 2011 – Ouverture du Gîte "Le Tulipier de L'Empereur" : Les anciennes écuries du Château furent rénovées et transformées en un gîte d’exception, « le Tulipier de l’Empereur » qui peut accueillir jusqu’à 11 personnes. 2014 - Classement du Château : Après des années de procédure, le Château est enfin classé monument historique à la Région Wallonne. Le classement est une reconnaissance pour les propriétaires du caractère exceptionnel du lieu, entretenu par les descendants des fondateurs durant des générations. VISITE DU CHÂTEAU POSSIBLE SUR RÉSERVATION POUR GROUPES PRIVES DE MINIMUM 25 PERSONNES.

Remarquable ferme en quadrilatère construite en 1772. Son histoire est liée à celle du château de Longchamps. En effet, la famille De Sélys-Longchamps en était propriétaire et la louait. Il y a une cinquantaine d’année, les bâtiments et les terrains ont été achetés par la famille Rigo. Les bâtiments disposés en carré autour de la cour intérieure sont typiques du patrimoine hesbignon et particulièrement bien conservés. Les étables sont superbement voûtées. Les arcs en briques s’appuient sur des piliers de pierre bleue coiffés d’un chapiteau carré. La charpente de la grange est également impressionnante. La ferme Rigo est particulièrement connue grâce à la vente de fraises directement du producteur au consommateur. Une partie de l’établissement abrite l’élevage de Longchamps, un petit élevage familial de chevaux d'obstacle et de poneys.

La Maison de Hesbaye est un outil de découverte du patrimoine naturel et rural. Le projet est de poursuivre et intensifier les activités d’initiation à l’environnement au départ du site aménagé de la Maison de Hesbaye et du sentier écologique adjacent mais aussi de mettre en valeur le patrimoine naturel constitué de la zone naturelle traversée par le Geer. Les objectifs sont de faire découvrir la nature et l’environnement aux jeunes et aux adultes par une approche d’éveil scientifique, faire comprendre la complexité des éléments du milieu, développer l’esprit critique face aux activités proposées afin de modifier les comportements en faveur de l’environnement. Unique en Wallonie, « Hexapoda -Insectarium Jean Leclercq » est un espace muséal entièrement dévolu aux insectes. Une centaine de modules didactiques et ludiques emmènent les visiteurs de tout âge à la découverte des merveilles du monde des Hexapodes : classification, métamorphoses, adaptations, modes de communication, rôles dans la nature, interactions avec l’homme… Une soixantaine d’espèces d’insectes vivants (dont des colonies d’abeilles, de termites et de fourmis), des centaines de spécimens naturalisés, ainsi que de nombreuses photos illustrent ces thématiques. La visite se poursuit à l’extérieur avec un jardin fleuri de 2.500 m2 spécialement aménagé pour attirer une multitude d’insectes et un site de 17 hectares constitué de la zone naturelle traversée par le Geer, du bois du Wachnet, des étangs du même nom et d’un sentier écologique de 2km800. Des expositions temporaires, des animations et stages nature, des formations et conférences, des anniversaires… sont également proposés au public, tant familial que scolaire et estudiantin. Info : www.hexapoda.be ou tél. 019/32.49.30

Le bois du Wachnet, d'une superficie de 2,5 hectares, complète le site naturel de Grand-Axhe. Selon la tradition orale, c'est le bois des sorcières... Nous trouvons dans ce bois, des sources qui forment un étang d'une superficie de quelques dizaines d'ares. Le déversement de l’étang donne naissance au ruisseau du Wachnet, affluent du Geer, qui s’écoule alors en direction du parc privé de Sélys-Longchamps qui s’étend sur une vingtaine d’hectares. Le ruisseau du Wachnet, en ce compris quelques sites avoisinants, constitue sans conteste un des milieux les plus remarquables dans le bassin du Haut-Geer. Fin des années 2000, le site a fait l'objet d'un aménagement écologique suite à des travaux de reprofilage du Geer. L'objectif principal est la récréation d'une mosaïque d'habitats semi-naturels et le développement d'outils pédagogiques favorisant la découverte de la biodiversité locale. Cet ensemble d'une vingtaine d'hectares est partagé entre des zones boisées, des fourrés, des prairies mésophiles et méso-hygrophiles, de petites étendues de marais et de roselière et des espaces en friche. On y trouve aussi trois plans d'eau de quelques ares auxquels s'ajoutent plusieurs mares moins étendues. Enfin, à l'extrémité orientale du site, une zone didactique (jardin entomologique, verger, ...) a été aménagée autour de la Maison de la Hesbaye, qui héberge également le musée Hexapoda. Malgré sa situation défavorable au sein d'une région très agricole, le Wachnet accueille une flore et une faune intéressantes.

Ancienne exploitation agricole avec un important logis datant du XIXe siècle. Dans l’aile gauche de la fin du XVIIe ou du début du XIXe siècle, entrée de colombier et taque de cheminée en fonte datée 1608 avec les armoiries de Philippe III d’Espagne et de Portugal et la devise « Dominus Mihi Adiutor »

L’église Saint-Denys de Grand-Axhe est probablement de fondation très ancienne. Le Musée d’Art religieux et d’Art mosan de Liège conserve en effet une pierre de dédicace du VIIIe siècle, découverte lors des travaux de démolition de l’ancienne église paroissiale en 1751. A l’édifice du XVIIIe siècle succéda l’église néo-gothique actuelle érigée de 1870 à 1872 sur les plans de l’architecte hutois Jean-Lambert Blandot. Le bâtiment recèle une exceptionnelle décoration de style néo-gothique : mobilier et sculptures par les ateliers Hoeken et Jansen de Saint-Trond ; vitraux et faïences murales par Henri Dobbelaer, de Bruges ; peintures murales par Devaux de Liège et Franz Damien d’Ans, etc. Il s’agit incontestablement d’un des plus beaux ensembles néo-gothiques de la province. L’intérieur, le mobilier immeuble et les vitraux sont classés comme monument par la région wallonne depuis 1987. Il faut cependant signaler que les vitraux ont été déposés en vue de la restauration des tuffeaux en 2003.

Ferme typique du paysage hesbignon. Une construction est déjà citée à cet endroit en 1303 « devant la manson condist Freudebise » et l’on retrouve également la mention « « li cînse del freûde bije » en 1755. En 1856, la ferme figure sur les plans comme propriété de Michel Edmond de Sélys tout comme la ferme Rigo. Elle y a la forme en carré, traditionnelle en Hesbaye. Le nom « Froidbise » viendrait de sa situation dans un endroit de plaine où le vent du nord (bîje) ne trouve aucun obstacle (Source : cahiers waremmiens n°22 – Les lieux-dits de l’ancienne commune de Waremme – J. Lanneau). Le papa d’André Hanlet racontait que, gamin, son père l’envoyait le soir, fermer les barrières qui fermaient le chemin côté Noé Jacques. Cet endroit est le lieu-dit « as vètès barîres ».

A côté du Geer, fontaine datée de 1871 (date probable de son aménagement car elle figure déjà sur des plans antérieurs) rénovée en 2019. C'est l'une des nombreuses sources de l'entité. Bien qu'appelée "Fontaine Saint-Michel", elle n'est pas sanctifiée. Cette fontaine fut très importante pour la vie des habitants du hameau de Longchamps et environs. Elle était doublement utile car elle fournissait de l'eau potable et alimentait le lavoir situé à son pied. Pour profiter pleinement de cette eau, les habitants du quartier avaient installé au muret un bec en forme de dauphin aujourd'hui disparu. C'était un endroit de rencontre convivial. En attendant son tour, on se racontait les dernières nouvelles du hameau.

Edifice agrandi à partir d'une chapelle plus ancienne appartenant au départ à la famille de Sélys-Longchamps. En 1925, la chapelle est reconnue comme église paroissiale. En 1927, la tour à rue est ajoutée ainsi que le transept. Fin 1926, la veuve du Baron Raphaël de Sélys fait don de la chapelle à la paroisse. L’église sera restaurée dans les années 60. Dans une potale, au-dessus de la porte, on peut admirer L’archange Saint-Michel. La Vierge à l'Enfant Jésus fut installée devant l'église en 1941.