En 1777, à la suite de l'obstruction d'un bras de la Somme à Saint-Valery-sur-Somme, les autorités envisagent la réalisation d'un canal maritime entre Abbeville et l’estuaire, à Saint-Valery. En 1785, un arrêt du conseil du roi Louis XVI ordonne l'exécution du canal de la Somme. Ce canal, alors appelé « canal du duc d'Angoulême », doit relier la Somme au canal de Saint-Quentin. Les travaux commencent en 1786 mais doivent être interrompus dès 1793 devant les difficultés techniques (impossibilité de fonder les écluses dans le lit d'alluvions) et surtout la réaction des propriétaires de Bas-Champs, éleveurs de bétail de prés salés. Les travaux ne reprennent que sur ordre de Bonaparte en 1802, qui envisage de faire de Saint-Valery-sur-Somme un port de guerre ; ils se poursuivent en 1810 avec emploi de prisonniers de guerre espagnols aux travaux de terrassement. Sous la Restauration, la concession est attribuée en 1822 par décret au banquier Pierre-Urbain Sartoris, qui envisage le doublement de la rivière par un canal maritime jusqu'à Saint-Valery-sur-Somme. En 1827, Charles X inaugure lui-même le canal de la Somme qui sera achevé, tel que nous le connaissons aujourd’hui.
La liaison avec le canal du Nord devient alors le seul débouché pour les péniches. Dans les années 1960, 300 000 tonnes de marchandises transitaient encore par le canal de la Somme : betteraves acheminées vers les sucreries, céréales, engrais, charbon, etc.
Distance en km : 122,5 km
Nombre d'écluses : 19
Gabarit (longueur x largeur) : 38,5 m x 5 m
Tirant d'eau : 1,2 m
Tirant d'air : 3,5 m
Temps de navigation : 27h (environ)