Berrien : Circuit pédestre de Goënidou

L’église Saint-Pierre a été édifiée sur plusieurs époques : les éléments les plus anciens sont la nef, le porche sud, le choeur, le portail ouest (16e siècle). La tour et le clocher datent du milieu du 17e siècle. Notez la présence dans l’enclos de deux calvaires classés Monuments Historiques. Celui situé près du porche sud date du 15e siècle. Sur la face ouest, on y voit le Christ en croix accosté des deux larrons, de la Vierge et de saint Jean. La face est présente la Vierge de Pitié entourée de deux anges. La partie supérieure de la croix représente un ange descendu du ciel soutenant la tête de la Vierge.

Les vestiges de Goënidou sont les ruines d'un village déserté du Moyen-Age, probablement occupé du XIIIème au XVème siècle. Les fouilles ont permis le dégagement d'un ensemble de 3 constructions groupées autour d'une cour avec une 4ème excentrée. Ces bâtiments sont d'un type très courant en Europe Occidentale au Moyen-Age. La construction était très simple : murs en granit montés sans mortier et toiture probablement constituée de branches couvertes d'un mélange de genêts, ajoncs et fougères. A l'époque, les paysans vivaient dans la partie "haute", avec foyer central. Les animaux, sous le même toit, occupaient la partie "basse". Des récipients en poterie et des meules à grain découverts sont témoins de l'activité domestique et agricole du village.

Trédudon-le-Moine est un hameau qui a joué un rôle déterminant dans l’organisation de la Résistance sous l’occupation allemande. Dès les premiers jours, tout le hameau, situé à 6 km de Berrien sur la route de La Feuillée, entre en résistance. Ce village, qui comptait à l’époque près de deux cents âmes, a maintenu de juin 1940 à août 1944 une parcelle de France libre. Trédudon-le-Moine sera à la fois un dépôt d’armes, un refuge pour les résistants traqués, un lieu de réunion pour les dirigeants nationaux et régionaux des FTPF. Le village subira des représailles de l’occupant : vingt-deux résistants seront fusillés, onze tués au combat, seize seront déportés et dix d’entre eux mourront en déportation. À la Libération, Trédudon-le-Moine se verra décerner le titre de Premier village résistant de France. Une stèle sera érigée à la sortie du hameau et inaugurée en 1947 par Marcel Prenant, chef d’État-major des FTPF.

La chapelle Sainte-Barbe, reconstruite en 1876 au pied du bourg sur un terrain donné par le berriennois Louis Blanchard, est de style néogothique. Ce berriennois souhaitait sauver la chapelle en ruine se trouvant au bois du Hellaz et qui avait été léguée en 1858 par la propriétaire du château de Ligolennec, Madame de Kermonté, avec son enclos et son cimetière. Le 9 Août 1896, le Père Legrand, recteur du Huelgoat, bénit la cloche "Marie". Le 17 juin 1955, un violent orage s'abat sur les Monts d'Arrée et la foudre frappe la toiture. Sainte Barbe, protectrice des métiers du feu, ne pourra rien y faire. Le feu détruira une grande partie de ce monument. Seuls les murs et le clocheton à flèche subsistent aujourd'hui. Notez la présence de la rosace en forme de Triskell.

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