Autour du Terril T02 - du Pays à Part à la Cité des Électriciens

Sur la commune de Houdain, cette cité, la numéro 35 des Mines de Bruay est inscrite au patrimoine mondiale, elle représente la forme aboutie de la cité pavillonnaire.

Les terrils n°2 est et n°3 ouest issus de la modernisation de la Fosse 6 des mines de Bruay, culminent à 180 m d’altitude, ils dominent la conurbation du Bruaysis. Pour profiter de cette vue, le terril 3 placé à l’est du site est équipé d’un grand escalier (429 marches) et coiffé d’un belvédère permettant de profiter de cette vue imprenable, il vous permet d'apprécier au plus près la minéralité du terril, ainsi que la faune et la flore inféodées à ce site qui en font un réservoir de biodiversité Ce terril offre un panorama à 360 degrés, les parties nord et est vous offrent un paysage urbain qui vous facilite la compréhension d'un paysage industriel minier. Corons, Cités pavillonnaires, des points de vue précieux sur les autres terrils de la partie occidentale du Bassin Minier.

Coron typique de l'habitat minier, place dotée de son église Saint Joseph et son groupe scolaire Jean Jaurès.

Cité minière emblématique dans sa conception, le coron 16-3 est configuré en une série de rues parallèles les unes aux autres. Le couloir bus que vous empruntez a été percé en 2018, il a pour objectif de desservir et de désenclaver cette partie de la ville, ce tissu urbain est inscrit dans le périmètre du bien au patrimoine mondial. Bon nombre de cités ouvrières portent le nom de Nouveau Monde et ceci en interaction où à l'époque le monde ancien était incarné par la ruralité, de nos jours l'aspect des corons revêt un côté passé et historique, en guise de changement d'époque, la station bus s'appelle "Ancien Monde".

La gare Bruay La Buissière a été construite par le réseau et la compagnie des chemins de fer du Nord, la ville était desservie jusqu'aux années 70 par le chemin de fer de la ligne SNCF Bully-Brias fermée définitivement en 1990. La réhabilitation de la gare et se sa halle de marchandise a été motivée par l'arrivée de la rénovation du quartier du Nouveau Monde, du futur Eco quartier des alouettes et bien entendu celle du Bus à haut niveau de service. La gare est occupée par l'espace culturel Bully-Brias, l'ancienne halle des marchandises accueille le marché hebdomadaire.

Comme bon nombre de cités minière, la cité "Verte" a disparue du paysage dans les années 90. Avec le déclin charbonnier, certaines cités minières ont disparu au fil du temps notamment celles les plus excentrées des villes centre. La cité verte des mines de Bruay en est un exemple. Vous pouvez encore observer des rangées d'arbres remarquables et des sections de voirie, celles des rues de Liévin, Dourges, Harnes, Oignies, ou encore Meurchin, etc...., l'origine de ces noms, l'accueil des mineurs ayant fuient la zone Est du Bassin Minier envahie par les allemands en 1914. Loin d’être vécu comme une fatalité, cela apparaît comme l’occasion à saisir pour réconcilier la ville et la nature.

La cité des Électriciens est construite par la Compagnie des mines de Bruay entre 1856 et 1861 pour loger les familles des mineurs travaillant à la fosse n°2. La Compagnie des mines a choisi de grands savants ayant fait des découvertes en matière d’électricité pour nommer les rues de la cité : Ampère, Marconi, Volta, Edison, Coulomb, Franklin, Laplace, Faraday, Branly et Gramme, d’où son nom d’usage « cité des Électriciens ». Il s’agit de la plus ancienne cité minière subsistant dans le Bassin minier du Pas-de-Calais. Elle constitue une véritable charnière dans l’histoire de l’habitat ouvrier. Elle témoigne en effet de la progressive évolution de l’habitat ouvrier au XIXe siècle, et est un exemple exceptionnel de l’architecture des premiers corons.

Autrefois occupé par la forte de densité de corons à proximité de la Fosse 1 des mines de Bruay (à l'endroit place de l'Europe), il est décidé à la fin des années 70 d'engager une vaste opération de restructuration urbaine afin d'y créer un véritable centre villes avec ses services, ses logements et ses espaces verts. Arrivé à maturités dans les années 80 et 90, c'est le mouvement architectural "postmoderne" qui a été choisi pour incarner le renouveau du quartier des Provinces. En 1978, le plan de restructuration de Bruay est cité comme exemple de réhabilitation d'une ville de bassin minier, logements modernes, commerces, centre piétonnier.

Vous abordez l'angle du couloir bus, vous longez l'ancien site de la Fosse 4 des Mines de Bruay et voyez cohabiter deux époques distinctes, en effet il s'agit des derniers bâtiments historique du charbonnage, à l'arrière, les superstructures de l'ancienne usine de plasturgie, cette industrie a succédé à l'épopée charbonnière. Ce lieu sera repensé en Eco quartier dans les prochaines années.

Une autre restructuration urbaine de taille est engagée depuis la fin des années 80, « Le Nouveau Monde », il s’agît de mixer le tissu urbain ancien avec une touche de postmodernisme, cette opération est une seconde fois saluée pour son exemplarité. Création de nouvelles voiries, d'activités ou d'équipements publics, démolition ou rénovation de logements anciens, création de placettes. Ce sont les architectes Nada & Marc Breitman qui en sont les concepteurs.

Sur ce vaste espace boisé aux allures de terril, prenait place autrefois le site de la Fosse 7 des mines de Bruay et son parc à bois. Afin d’annoncer l’arrivée du BHNS dans le bruaysis, le dragon et gardien de la Plaine de la fosse 7 s’est installé sur l’ancien parc à bois de la fosse. Un espace de jeux imaginé par un collectif d’artistes et co réalisé avec les habitants des quartiers voisins.