Circuit des peintres de Barbizon

Dos à l'office de tourisme, prenez la route sur votre droite. À l'intersection, tournez à gauche pour découvrir le musée départemental des peintres de Barbizon. Le musée départemental des peintres de Barbizon : 92, Grande rue. Ouverte dans cette grande maison vers 1834 par les époux Ganne, l'Auberge fut le principal lieu de passage des nombreux artistes paysagistes et animaliers, venus du monde entier travailler « sure le motif » en forêt de Fontainebleau jusqu'en 1870. Leurs séjours sont inscrits dans les registres de l'Auberge Ganne, incroyablement conservés au Musée Ganne. Nous connaissons donc les dates et les durées de leurs séjours. Restaurée depuis 1995, l'atmosphère du lieu de séjour des « Peint’à Ganne » vous emporte dans leur passé grâce au objets, aux murs et aux mobiliers peints par ces artistes facétieux — intacts dans les trois salles du rez-de chaussée. A l'étage, les trois salles laissées en leur état d'origine vous feront découvrir leurs murs recouverts de dessins, graffs, tags et pochades créés par les artistes au retour de leurs longues journées de travail en forêt et les jours de pluie. Les autres salles vous proposent l'exposition permanente des œuvres de ces artistes qui ont tant pris et donné à Barbizon : Corot, Jacque, Dupré, Chaigneau, de Penne, Gassiès, Lavieille, Rousseau et Millet.

Faites demi-tour et poursuivez sur Grande Rue. Sur votre droite se situe la Chapelle ainsi que la statue du Gaulois (monuments aux morts). A gauche de la chapelle se trouve le musée Théodore Rousseau. Maison Théodore Rousseau : 55, Grande rue. « Cette maisonnette retirée au fond d'un jardin de paysan, réduite à deux chambres basses et obscures et à une grange qu'il transforma en atelier » description d'Alfred Censier, ami et biographe de Théodore Rousseau. Le peintre vivra de 1847 à 1867 dans cette maison et travailla dans cet atelier où se regroupaient les artistes de passage pour des veillées chaleureuses. Atelier transformé en chapelle à l'aube du XXe siècle puis agrandi en église en 1950, le jardin de paysan est devenu la place du monument aux morts avec son « Gaulois » d'Ernest Révillon (1854-1937) offert par une souscription franco-américaine en 1920. Ancien musée municipal, la maison-atelier Théodore Rousseau est l'annexe des expositions temporaires du Musée départemental de l'Ecole de Barbizon.

Continuez sur la Grande Rue, vous tombez sur le Musée Jean-François Millet. Maison-Atelier Jean-François Millet : 27, Grande rue. L'artiste y séjourna de 1849 à son décès le 20 janvier 1875. Lieu de mémoire, musée sentimental, collection privée, c'est le lieu de création de l’Angélus et des Glaneuses, etc... qui est resté tel que sa veuve et les descendants l'ont laissé. Parmi des objets personnels, les visiteurs découvriront « la belle lumière » qui retint tous ces artistes à Barbizon en plus des raisons historiques et politiques de l'époque...

Allez jusqu'au bout de la Grande Rue. Jusqu'à l'entrée de la forêt. Le Bornage : entre maisons et forêt, cette route sépare le Village de la Forêt et de Fontainebleau là où s'élevait un mur de grès dans un lointain passé.

Prenez la première à droite et continuez. Marchez jusqu'au chaos rocheux pour apercevoir le Médaillon Rousseau-Millet.

Continuez en suivant le balisage jusqu'au rocher de l'éléphant.

Après le rocher de l'éléphant, prenez le chemin balisé à droite jusqu’à l'intersection (face à vous vous apercevez le château d'eau). Poursuivez le sentier jusqu'au croisement de la route de la Mare au Revoir. Prenez à gauche, jusqu'en bordure de ville.

Poursuivez à droite le long de l'allée des vaches jusqu'au carrefour du Bas Bréau.

Restez sur le chemin forestier qui longe le parking (sur votre gauche) et suivez le balisage à travers la forêt jusqu'au Chevalet de Jean-Baptiste- Camille Corot "Vu dans la forêt". Continuez sur le balisage. Jean-Baptiste -Camille Corot : « Vu dans la forêt de Fontainebleau » (1830-32 Musée de Senlis) Vers 1829, Corot de retour d'Italie, vint souvent en forêt de Fontainebleau pour travailler sa formation visuelle et technique apprise en Italie. Manifestant une véritable passion pour le traitement rugueux et réaliste des rochers et des arbres, Corot envisageait difficilement la nature sans présence humaine. La reproduction minutieuse et fidèle du motif par Corot a permis de retrouver deux siècles plus tard, l'endroit précis où il avait posé son chevalet.

À l'intersection, tournez à gauche sur la route Sully pour apercevoir le chêne Sully. « Peintres sur le motif » Jules Coignet (1798-1860) Partant « sur le motif », le peintre a chargé sur son dos le sac avec la boîte de couleurs, le tabouret pliant, le parasol, le pochon du pique-nique et deux toiles, une pour l'effet du matin, l’autre pour l'effet du soir. Car les paysagistes de Barbizon avaient compris — même les plus modestes — que la forêt change d'aspect continuellement mais que chaque saison a son charme particulier et sa poésie propre. aussi à voir le Chêne Sully.

Revenez sur vos pas (dos au chêne Sully). Traversez la Route Marie-Thérèse. À l'intersection prenez à gauche en suivant le balisage jusqu'au Dormoir de Lantara. Le Dormoir de Lantara (1729-1778) Né à Oncy (Milly-la-forêt), berger il commence à dessiner en gardant le troupeau du Château de la Renoumière. En apprentissage chez un peintre de Versailles, puis à Paris, Lantarat s’installe peintre et graveur mais meurt à 49 ans dans la misère. Son œuvre fut reconnue après sa mort et il est considéré comme le précurseur du paysage naturel des peintres de Barbizon. Grâce à Denecourt, son nom reste attaché au « Dormoir de Lantara » lieu de pâture des troupeaux parmi des chênes majestueux dont quelques uns demeurent sur place.

Continuez le balisage jusqu'au carrefour du Bas Bréau. Traversez la route, direction Barbizon en suivant le balisage à travers forêt.

Poursuivez sur la route des Mazettes pour admirer le chêne Charlemagne.

Le Chêne Charlemagne : Route des Mazettes. Lorsque les artistes sont arrivés au début du XIXe siècle, le chemin de sortie de Barbizon vers la forêt, l'allée aux vaches, était bordé de jeunes chênes plantés en 1802. En 1830, c'était tout juste un perchis dense, sombre et peu esthétique. Jean-François Millet réussi en 1860 à en réaliser un tableau qui met en valeur la tristesse monotone de ce type de forêt, surtout sous la neige. Aujourd'hui, la route forestière des Mazettes traverse une futaie cathédrale de chênes de 200 ans dont le plus beau spécimen (dédié au Village par l'ONF) a été baptisé Chêne Charlemagne par les enfants de l’école de Barbizon en 2000.

Continuez sur la route des Mazettes jusqu'à l'entrée du village. Enfin vous voilà de nouveau dans la Grande Rue. Prenez là à droite pour rejoindre le village.

Prenez là à droite pour rejoindre le village.