Ma ville est un village

Voyez-vous, non loin du porche d’entrée de l’Hôtel de Ville, ce petit garçon au visage espiègle qui escalade le perron ? Il s’agit du Maca, symbole de l’esprit frondeur des Wavriens. Par ailleurs, tous les habitants de la ville vous le diront, lui caresser les fesses porte chance. L’origine de son nom n’est pas certaine : on peut attribuer son origine à Martin Facq, meneur des Wavriens lors de la Révolution brabançonne de 1789, mais aussi à un petit garçon désigné pour recevoir la Charte des Libertés et Franchises communales en 1222. Quant à son interprétation, certains disent qu’il s’agit d’une invention destinée à qualifier le caractère sot des Wavriens, d’autres l’interprètent comme le symbole de l’esprit taquin et moqueur des habitants. Les interprétations sont diverses, libre à vous de choisir celle que vous préférez.

Le bâtiment qui se dresse devant vous abrite l’Hôtel de Ville de Wavre, mais il n’en a pas toujours été ainsi… En effet, avant que le bâtiment ne soit occupé par l’administration communale en 1961, il fait fonction de couvent pour une congrégation de l’ordre des Carmes. Sa construction commence en 1674 et se termine près d’un siècle plus tard. L’apparition de l’ordre religieux des Carmes est profondément liée à la Contre-Réforme catholique qui souhaite remettre le culte au coeur de la vie quotidienne des citoyens. La réflexion théologique liée à ce courant est visible dans l’architecture et dans la situation spatiale du couvent. Situé au coeur de l’agglomération urbaine et pourvu d’une hauteur monumentale ainsi que d’un perron et d’un portail majestueux, il est visible de tous. Cet ensemble architectural connait de nombreuses destructions causées par des incendies et des bombardements. Une reconstruction est dès lors nécessaire pour pouvoir installer l’Hôtel de Ville en son sein en 1961. Quelques réminiscences de sa fonction première sont encore visibles telles que le cloître. N’hésitez donc pas à passer la porte et à vous promener dans ses allées. Arrêtez-vous un instant dans le hall des Récollets où vous pourrez observer les Géants de Wavre : Jean, Alice et le Maca, véritables symboles de la ville. Accompagnés par Mélie et la Crapaute, ils sont également représentés sur le vitrail de la façade de l'Hôtel de Ville.

En 1421, l’idée de canaliser la Dyle jusqu’au grand pont du prieuré de Basse-Wavre, dans le but d’ouvrir une voie fluviale vers la Sambre, est abandonnée. En 1526, sous l’impulsion de Charles Quint, ces travaux sont menés à leur terme et, le 15 février 1587, le premier bateau en provenance de Louvain fait son entrée à Wavre. Le canal est remis en état et prolongé jusqu’à Court-Saint-Étienne en 1653. La circulation sur la Dyle se densifie puis est abandonnée en raison des difficultés liées à la présence et à l’exploitation des différents moulins.

À la fin du 11e siècle, les moines d’Affligem s’installent sur ces anciennes plaines marécageuses où ils établissent un prieuré. Au fil des siècles, le site s’est défini comme un centre dédié au culte marial et comme un incontournable lieu de pèlerinage. De l’ensemble architectural d’origine, seule subsiste l’église. Ce lieu recèle de nombreuses merveilles, entrez pour les découvrir…

Entre 58 et 51 avant notre ère, la conquête de la Gaule par Jules César comprend une étape sur le territoire belge. Il réussit à s’emparer de ce territoire qui devient alors un important lieu de commerce. La ferme de l'Hosté est témoin de cette période. En effet, une villa dont la façade parcourait une centaine de mètres y est construite au 1er siècle de notre ère. Après un incendie au 3e siècle, son occupation cesse. Par ses dimensions et les matériaux luxueux utilisés dans sa construction, elle représente l’un des sites romains les plus exceptionnels du Benelux. La villa est fouillée entre 1904 et 1914. Des artefacts et quelques photographies d’archives nous apportent aujourd’hui une connaissance partielle de son histoire. Le chantier de fouilles ayant dû prendre fin brutalement à l’annonce de la Première Guerre mondiale, un voile de mystère couvre toujours l’histoire de ce site archéologique exceptionnel…

S’élevant dans le paysage avec grâce, l’ensemble portait le nom de « cense del Rose » au 16e siècle. Lors de ses premières années d’existence, seuls quelques maisons et quelques champs de vignes ponctuaient le paysage environnant. À cette époque, la chapelle n’existait pas encore. Cette dernière n’est construite que dans le courant de la Seconde Guerre mondiale à partir d’éléments récupérés du bâtiment construit antérieurement au même emplacement.

Bien plus qu’une ferme, la majestueuse construction enclavée dans un golf doit son nom à la famille qui possédait le fief au 11e siècle, seule famille noble de Wavre à l’époque. La propriété se compose d’un château, d’une ferme et d’une orangerie, ainsi que d’autres bâtiments s’additionnant au fil des années. Le manoir central, édifié sur un plan carré, porte le millésime « 1662 », permettant ainsi de dater partiellement les lieux. Le pavillon, d’apparence néoclassique et de couleur jaune, dénote avec le reste des lieux. Différentes reconstructions et restaurations ont été apportées à l’ensemble architectural. Il est à noter également que l’histoire napoléonienne s’est invitée en ces lieux puisque c’est ici que le général Grouchy a certainement appris la défaite de Napoléon à Waterloo.

La ferme du Ry, une grande construction rougeâtre a sans doute fait partie du domaine de la Bawette. Ce bâti, au centre d’un ancien domaine rural, est mentionné en 1440. Le hameau n’était pas bien grand à l’époque, ne comptant que quelques maisons. Si la présence d’une ferme à cet emplacement est attestée depuis longtemps, les bâtiments, eux, ont été reconstruits au 18e siècle. Différents millésimes permettent de retracer certaines étapes de construction du bâti.

La chapelle Sainte-Anne existe depuis le 16e siècle, mais elle doit attendre 1770 pour être déplacée ici. Découvrez la petite statue à l'intérieur de l'édifice, elle représente Sainte Anne en train d'enseigner la lecture à sa fille, la Vierge Marie.