BALISAGE JAUNE
Le parcours vous fera traverser les villages ruraux typiquement meusiens de Bras-sur-Meuse, Charny-sur-Meuse et de Marre avec en plus... son village gaulois !
GSM est l’exploitant de la carrière de Charny-sur-Meuse. Il en extrait des matériaux alluvionnaires calcaires dans lesquels on retrouve parfois des galets siliceux issus de la Moselle quand celle-ci était affluent de la Meuse... à l’ère quaternaire !
Ces matériaux sont destinés au marché du béton hydraulique. Les réaménagements déjà effectués consistent à la création de plans d’eau écologiques propices à l’accueil de l’avifaune présente dans la vallée de la Meuse qui est classée en Zone de Protection Spéciale au titre de Natura 2000. La carrière abrite de nombreuses espèces d’oiseaux dont certaines sont patrimoniales et nicheuses, le petit gravelot, la pie-grièche écorcheur, l’hirondelle de rivage.
Le 1er février 1874, le général Séré de Rivières est nommé directeur du Service du Génie au ministère de la guerre. Il devient la tête pensante d’un ensemble de fortifications bâties à partir de 1870, le long des frontières et des côtes françaises.
Les Allemands baptisèrent l’implantation du système Séré de Rivières « la barrière de fer ». Verdun deviendra la principale place de ce système défensif, avec 19 forts (14 modernisés), 38 abris de combat et cavernes, 118 batteries d’artillerie et plusieurs ouvrages d’infanterie et magasins, sur les deux rives du fleuve Meuse. Ce parcours du « balcon des fortifications » sur la vallée de la Meuse vous fera randonner entre les forts et ouvrages qui barraient la rive gauche de la Meuse et qui surveillaient la voie ferrée menant à Sedan.
C’est ainsi que vous passerez à proximité : du fort de Vacherauville, bétonné car construit à partir de 1910 ; de l’ouvrage de Charny, propriété privée, occupé par les Allemands pendant la seconde guerre mondiale ; de l’ouvrage de la Belle Épine avec un superbe panorama sur la vallée et enfin du fort de Marre construit à partir de 1875 et celui de Bois Bourru (accès interdits - terrain militaire). Certains de ces forts ont resservi en 1940 mais ont été ferraillés par l’organisation Todt qui fortifiait les côtes françaises.
Aménagée de 1919 à 1925, la Nécropole de Bras-sur-Meuse a une superficie de 3,2 ha.
De 1932 à 1934, ont été regroupés, les corps exhumés de cimetières militaires Provisoires de la rive droite de la Meuse. Elle recense 4537 tombes individuelles et 2000 en deux ossuaires. Y reposent de nombreux Chasseurs à Pied du régiment du colonel Driant et 151 soldats de 1939-1945.
L’utilisation pacifique des forts a été accomplie par les chiroptères, autrement dit les chauves-souris. Des Grands rhinolophes ont élu domicile dans le fort de Vacherauville pour la mise-bas. Ils l’utilisent également comme gîte d’hibernation, comme 11 autres espèces dont le Vespertilion à oreilles échancrées ou le Grand murin entre autres. Le Conservatoire d’Espaces Naturels de Lorraine a mis ce site en protection grâce à un programme européen, en partenariat avec la CPEPESC Lorraine. Le fort est inclus au sein du site Natura 2000 « Corridor de la Meuse ».