Sentier découverte de la Vallée du Pradal

Station numéro 1 départ du sentier découverte à partir du joli hameau du Pradal. Celui-ci se trouve installé sur un terrain peu accidenté et un sol peu profond, les habitants vivaient de l'élevage et de la culture avant que le hameau soit peu à peu déserté par l'exode rural. Les constructions du hameau sont faites de murs épais, à partir du XVIIIè siècle les toits sont faits en lauzes (plaques de phonolite qui sont des roches volcaniques)

Station numéro 2 : Le ruisseau du Pradal est un affluent de l'Eysse qui se jette dans l'Eyrieux. Le Pradal est un ruisseau qui peut brutalement se muer en torrent avec la violence des précipitations de montagne. Il est tapissé de blocs rocheux et de galets. On y trouve différentes espèces animales comme la loche ou la truite sauvage dite Fario.

Station numéro 3 : Le nom Pialeporc signifie retirer les poils aux cochons en les rasant avec un couteau charcutier et de l'eau bouillante. Cela fait référence aux anciennes traditions de la région. On peut observer la beauté des paysages et apercevoir le hameau du Pradal, la forêt de Bonnefoi et le Gerbier de Jonc.

Station numéro 5 : Le nom du lieu semble indiquer qu'on y élevait des abeilles autrefois. Mais à l'origine le mot ruche désignait également l'écorce des arbres. On retrouve beaucoup de hêtres dans la vallée du Pradal communément appelé "fau" ou encore "fayard".

Depuis la station numéro 6, un très joli panorama s'offre à la vue des randonneurs. Par beau temps, on peut apercevoir la chaîne des Alpes à l'horizon. Point remarquable du lieu : la ligne de partage des eaux y passe très précisément. C'est une ligne de crête qui sépare deux bassins hydrographiques ici celui de la Méditerranée et celui de l'Atlantique. En longeant cette ligne, d'un côté les eaux (ruissellements, eaux de pluie, sources, rivières...) partent dans la Loire puis dans l'Atlantique et de l'autre côté elles vont dans le Rhône puis la Méditerranée. On observe aussi un paysage différent , côté Loire un relief plus doux et des prairies, côté Rhône une pente plus forte et des vallées plus encaissées.

Station numéro 7 : focus sur la forêt de Bonnefoi. En 1179, les moines de la Chartreuse de Bonnefoi se voient octroyer la forêt actuelle et d'autres terres de la Vallée du Pradal entre le Mont Gerbier de Jonc et le hameau des Fougères. La forêt s'étend grâce à une bonne gestion des moines. Les arbres de la forêt feront ensuite l'objet de plusieurs discordes car les habitants du Pradal veulent jouir de droits de propriété sur certaines parties de la forêt...

Station numéro 10 à proximité de la bâtisse de Flotte, explication de la naissance du paysage actuel avec les sucs de phonolithe qui a été précédée par différentes phases de volcanisme. Il y a d'abord eu la naissance du massif central qui à la suite d'une érosion devient une mer. Ensuite l'émergence des Alpes bouscule un peu le paysage et donne de grandes coulées de basalte qui vont se superposer et former la base des plateaux.Puis vient la phase d'éruption des trachytes , les phonolithes vont émerger et se solidier sur place en formant des dômes : les sucs sont nés. Il est à noter que le volcanisme du secteur est très lié au volcanisme du massif Central.

Station numéro 11 : observation du milieu naturel, cette partie de la forêt s'appelle Canton du Bois Nègre car il est peuplé de sapins au feuillage foncé. On peut parfois apercevoir au détour du chemin un écureuil, un pic noir ou encore une grive musicienne. Concernant la végétation, on peut trouver du genêt purgatif, des myrtilles, de l'alisier blanc qui est un petit arbre de la famille des sorbiers et aussi des épilobes en épis qui sont de jolies fleurs rose vif que l'on observe de juin à septembre.

Station numéro 12 : son intérêt majeur est la vue panoramique sur la sapinière du canton de Bois Nègre et sur la vallée du Pradal. On peut aussi observer un aperçu plongeant sur les arbres. La sapinière était à l'origine une hêtraie sapinière mais les forestiers s'attachent à maintenir le hêtre en sous étage de manière à ménager de l'ombre au sol et sur les troncs.

Station numéro 13 : observation de l'évolution naturelle d'un ancien pâturage à la forêt. Le site associe différents types de forêts. On peut voir les premiers spécimens de frêne, chêne et châtaignier.

Station numéro 14 : La Montagne Ardéchoise a connu le phénomène d'explosion démographique avec ses conséquences négatives le surpâturage, les coupes excessives en forêt, des landes brûlées à des fins pastorales . Tout cela favorise l'apparition de catastrophes naturelles : avalanches, inondations, glissements de terrain. L'Etat prend alors des mesures pour recréer un manteau forestier protecteur dans les zones d'érosion et les bassins hydrographiques. La politique de restauration des terrains en montagne est alors née.