Malgré les divers remaniements et campagnes de construction, l'édification du château de La Dîme doit être attribuée à la seule famille de Boisvilliers. Elle acquiert la terre dans la deuxième moitié du XVIe siècle, sans doute par le mariage d'Odet, seigneur de Buxeuil en 1575, avec l'héritière de Léonard de Guisarme. Ce dernier détenait La Dîme de son beau-père, Jean Gomot, acquéreur du fief en 1547, et en rendit hommage pour moitié au seigneur de Buxeuil. La partie la plus ancienne forme de nos jours l'aile en retour et est vraisemblablement l'œuvre de Charles-Jean de Boisvilliers, seigneur de La Dîme au début du XVIIIe siècle. Elle présente un niveau unique sous un étage de combles qu'éclairent deux lucarnes de pierre. Sa couverture est constituée d'un toit de tuiles à deux longs pans s'achevant sur une extrémité par une croupe, l'autre côté s'appuyant sur le corps de bâtiment principal. Celui-ci, construit en 1771 par Charles-François de Boisvilliers, dernier seigneur de La Dîme, mort en 1807, est un haut bâtiment quadrangulaire à trois niveaux, sommé d'un toit à croupes d'ardoises que soutient une puissante corniche. Il se prolonge sur le côté par une construction basse du XIXe siècle au toit à la Mansart dû à Jacques de Fougières, gendre de Charles François de Boisvilliers. Baignée par les douves qui cernent partiellement la demeure, une tour carrée au toit en pavillon est venue compléter l'ensemble. Au-delà des jardins, la propriété comprend également d'anciennes granges dîmières, à l'origine du nom du lieu. Le tout a fait l'objet d'un aménagement soigné, dont la création d'un charmant théâtre dans l'esprit du XVIIIe siècle.
Source: Châteaux Manoirs et Logis de l'Indre
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