Il existe 4 voies principales pour rejoindre Compostelle : la voie du Puy, celles de Vézelay, de Tours et le chemin d’Arles
Balisé depuis 2004 avec la coquille européenne stylisée, jaune sur fond bleu, le chemin franc-comtois quitte l’Alsace à Bellemagny (68) et démarre à Angeot (90). Il progresse dans des espaces verdoyants depuis les contreforts vosgiens au nord et progresse vers le sud-ouest, jusqu’à l’entrée en Côte d’Or à Saint-Jean-de-Losne (21), pour poursuivre vers Cluny et le Puy-en-Velay. Le marcheur peut également, à partir de Gy (70), continuer vers Gray, à l’Ouest, avant d’entrer en Bourgogne au château de Rosières (21) pour rejoindre Vézelay.
La partie la plus urbanisée du chemin de Compostelle franc-comtois traverse le Territoire de Belfort. Après une vingtaine de kilomètres, le chemin entre en Haute-Saône où espaces humides, forêts, cultures, plateaux calcaires composent un paysage varié. L’habitat présente les traces des activités humaines, comme l’élevage, la culture, dont celle de la vigne. A remarquer, notamment dans «les Petites cités comtoises de caractère» (Villersexel, Fondremand, Bucey-les-Gy, Gy, Marnay), le patrimoine architectural et paysager préservé et valorisé, les églises au clocher en forme de bulbe, les nombreux lavoirs et fontaines restaurés. Le franchissement de l’Ognon, après l’abbaye d’Acey, marque l’entrée dans le Jura (39). Le chemin longe alors le bord Nord-Est du massif de la Serre, puis domine les plaines de la Saône avant d’entrer en Bourgogne.
A noter qu’une bretelle, venant de Bâle, en Suisse, rejoint le chemin principal à Héricourt (70) et une autre, partant de Besançon (25), rejoint ce même chemin principal à Marnay (70).
Voie de liaison à ses débuts, le chemin franc-comtois est devenu voie jacquaire à part entière : les artistes, au travers d’œuvres inspirées comme à Phaffans (90) et Marnay (70), des municipalités, comme à Marast et Vy-les-Filain (70) qui ont baptisé une de leurs rues «de Compostelle» ou une statue de Saint-Jacques dans l’église de Marnay, témoignent de sa vitalité très actuelle. La constitution d’un réseau d’hébergements, chez les professionnels du tourisme et chez les particuliers selon la tradition de l’accueil jacquaire, permet au marcheur de traverser la Franche-Comté en huit à dix jours environ. La fréquentation, principalement des Allemands et des Alsaciens, est en hausse régulière, estimée à 500 marcheurs/an en 2014.
Quelques repères en Franche-Comté :
- Angeot (90) à Gy (70) = 139 km
- Gy à Saint-Jean-de-Losne (vers le Puy-en-Velay) : 80 km
- Gy au Château de Rosières (vers Vézelay) : 15 km
- Bretelle de Bâle : Réchesy (90) à Héricourt (70) : 39 km
- Bretelle de Besançon : Besançon à Marnay : 23 km