Balade "Nature en ville" à travers Douchy-Les-Mines

Créés par l’association Les AJOnc (Amis des Jardins Ouverts et Néanmoins Clôturés), en 2019, les points de compostage collectifs situés aux pieds des immeubles du Boulevard de la Liberté, permettent aux habitants vivant en appartement de recycler et valoriser leurs déchets organiques. Dans ces grands bacs en bois, chacun peut apporter épluchures de fruits et légumes, marc de café..., en les recouvrant d’une couche de matières sèches (feuilles mortes, paille, etc.). Les matières organiques vont être décomposées et transformées en compost. Au bout de 6 mois à 1 an on peut récolter du compost, une matière idéal pour les potagers, les fleurs et plantes en pot. Ce projet porté par l'association Les AJOnc est soutenu par la Mairie et la SIGH, avec comme objectif de mettre en place une gestion locale et écologique des déchets en limitant leur transport. Les AJOnc ont mis en place les sites de compostage de proximité de façon participative (chantier de construction des bacs, café-compost de sensibilisation et d’échanges). Le compostage permet d'accélérer le processus naturel de décomposition de la matière organique, de façon à récupérer des éléments riches en minéraux et matière organique, qui sont ensuite incorporés aux terres agricoles afin de les enrichir. Composter permet de réduire la quantité des déchets ménagers et d'améliorer la vie et la fertilité du sol. En France nous produisons 568 kg de déchets /personne /an. ¼ de nos poubelles sont rempli par des déchets organiques qui pourraient être compostés.

Depuis 2020, le Centre Socio-culturel AGORA a investi un terrain en friche pour en faire un jardin partagé cultivé par ses adhérents. Ce jardin est avant tout un support de sensibilisation à l'environnement et au Développement Durable pour tous les publics du Centre Socio-culturel. Les fruits et légumes produits peuvent être utilisés par l'atelier cuisine du Centre.

Depuis 2018, un groupe de citoyens (membres des Conseil et Comité Citoyens) animé par l’envie de redonner une place à la nature en ville et d’améliorer le cadre de vie investit les espaces publics autour du citystade de la rue Balzac. Différentes actions ont été menées dans le but de toucher les habitants de la commune, de sensibiliser les plus jeunes et de provoquer des rencontres entre les différentes générations. Un premier chantier citoyen a eu lieu en fin d’année 2019. Avec l’aide des élèves des écoles Ferry et Mousseron et de leurs professeurs, les citoyens volontaires (membres du Conseil et du Comité citoyens) ont commencé à « planter le décor » : des haies arbustives en dessinent les contours, des arbres fruitiers ont été plantés dans « Le Verger de Balzac », qui compte aujourd'hui 150 arbustes et 30 arbres fruitiers. En plantant un verger, les habitants souhaitent lutter contre les îlots de chaleur urbain (augmentation des températures en ville) et offrir un espace confortable et ombragé, même en été, grâce à la présence des arbres. En effet, les arbres permettent de réguler la température. Ils apportent de l'ombre en été et la transpiration des arbres a un effet rafraîchissant. L'arbre réfléchit environ 20% du rayonnement solaire et en même temps refroidit activement l’air environnant en évaporant l’eau lors de la transpiration. Dans certaines conditions, les arbres peuvent ainsi refroidir l’air ambiant de 2° à 8°C. www.onf.fr

Les Jardins Familiaux regroupent une quarantaine de parcelles potagères gérées par une association loi 1901 et mis à disposition de jardiniers moyennant une cotisation annuelle versée à l’association. Les jardiniers peuvent cultiver ces parcelles pour les besoins de leur famille mais il n'est pas permis de vendre les fruits et légumes produits.

Un jardin communautaire est un espace aménagé progressivement par des habitants volontaires. C’est un jardin partagé, naturel et pédagogique où il n’y a pas de parcelles individuelles. Il est conçu, entretenu et animé bénévolement par des «habitants jardiniers». Il a été créé en 2010 sur une parcelle mise à disposition par la Mairie avec le soutien de l’association Les AJOnc (Amis des Jardins Ouverts et Néanmoins Clôturés). Le jardin communautaire est ouvert au public dès qu’un habitant jardinier y est présent. Des permanences sont organisées tous les mercredi et samedi après-midi. Il peut accueillir des fêtes, des ateliers artistiques ou de loisirs, des événements culturels, des repas de quartier, des animations pédagogiques, …Côté « festif », un troc de plantes a vu le jour depuis 2016 et une fête du jardin est organisée chaque année au mois de juin. La conception et la gestion de ce jardin répondent à la nécessité de maintenir en ville des corridors biologiques indispensables pour préserver la biodiversité. Des zones de cultures potagères sont aménagées dans différents secteurs du jardin avec des modes de cultures différents : parfois en pleine terre, parfois en « lasagnes » en buttes ou en bacs dans l’esprit de la permaculture. Des arbres fruitiers ont aussi trouvé leurs places ; hautes tiges pour les adultes et demi tiges pour les enfants afin que ceux-ci puissent observer la croissance des fruits ainsi que les insectes qui s’y développent. Une ruche est installée prés de plusieurs pieds de vignes, elle n’est pas occupée, et ne sert que de support pédagogique. L’ensemble de ce jardin s’articule autour d’une mare. Une végétation herbacée et spontanée s’est installée tout autour offrant un abri à toute une population de batraciens d’insectes et d’une flore locale. L’entretien de cette végétation est basé sur le principe de la gestion différenciée : un seul fauchage manuel (à l’aide de faux) par an à l’automne, d’un ramassage et d’un compostage sur site de tous ces déchets (rien ne sort du jardin tout recyclage se fait sur place).

Variété : Tilleul à petites feuilles Nom botanique : TILIA CORDATA. Cet arbre difficile à dater, semble avoir été planté lors d'une commémoration de « Révolution Française de 1789 » probablement entre1790/1795. Il était alors appelé « arbre de la Liberté » et se trouvait au bord d'une place qui a disparu depuis. Un autre arbre de la Liberté fut planté au carrefour de la rue Jean Jaurés et de l’avenue de la République et de la rue Pasteur . Celui-ci apparaît sur l’ancien cadastre (information tirée du livre « 1000 ans d’Histoire à Douchy- Les - Mines réalisé par le Foyer Laïque). Il n’existe plus de nos jours. Variété qu'on retrouve partout en France notamment dans les forêts à l’état spontané. Les tilleuls mesurent entre 20 et 30 mètre de haut et 2 mètres de diamètre. Bien connu des amateurs de tisanes, le tilleul fleurit entre juin et juillet.

Cèdre bleu de l'Atlas Nom botanique : Cedrus Atlantica Glauca. Le Cèdre bleu de l'Atlas a été planté sur la Place des Nations en octobre 2004, pour commémorer la Libération de Douchy-Les-Mines en 1944. Il faisait partie d'un projet de réaménagement de la Place des Nations, comprenant le déplacement du monument aux morts vers l'école, un ensemble de plantation et la réalisation de fresques commémoratives sur les murs périphériques. En 1995, plusieurs arbres de la Paix ont été planté le long de la route Nationale, pour commémorer les 50 ans de l’armistice et la fin de la 2nd Guerre Mondiale. Le Cèdre bleu de l'Atlas est un arbre originaire des zones montagneuses d’Afrique du nord (Maroc, Algérie, à l’extrême Est de la Méditerranée), on le retrouve également dans l’Himalaya occidental). On le distingue à ses aiguilles bleutées rassemblées en rosettes (disposition caractéristique des cèdres). C'est un arbre à forte croissance pouvant atteindre jusqu’à 30m/40m de hauteur. Il peut supporter des températures basses pouvant aller jusqu'à -20°. Il peut vivre plusieurs centaines d’années. Introduit en France vers 1839 il a principalement été utilisé comme arbre d’ornement dans les parcs privés (château), les parcs publics puis les paysagistes l’ont introduit dans leur palette végétale pour aménager les jardins particuliers dans les années 1970/80. Description botanique suivant R.ROL

A l'emplacement de l'espace vert entre la rue Racine et la rue de L'abreuvoir, se situait autrefois un bassin pavé qui servait d'abreuvoir pour les chevaux et le bétail. À une époque où tous les transports se faisaient grâce aux chevaux, l'abreuvoir situé en contre-bas d'une route très passante (actuelle Avenue de la République) occupait une position stratégique à proximité d'un relais de poste. On pense qu'un abreuvoir devait être installé à cet emplacement depuis la construction de la digue de la Selle au Moyen-Âge. Il a été reconstruit en 1876 sous l'impulsion du Baron Maingoval. Il fut détruit et comblé dans les années 1980. Le bassin servant d'abreuvoir se remplissait naturellement lors des pluie, avec l'eau de ruissellement qui venait de la voirie. On peut encore voir aujourd'hui le système de « trop-plein » qui permettait d'évacuer l'eau vers La Selle, qui coule 5m plus bas. A partir des années 50, les animaux ont progressivement laissé la place aux enfants, pour qui l'abreuvoir était un espace de jeu et de rencontre. On dit même que certains y ont appris à nager.

Historiquement la ville de Douchy-Les-Mines s'est développée au croisement d'une ancienne voie romaine et d'une rivière La Selle. La Selle prend sa source à Molain (Aisne) et parcourt 45,9 km avant de se jeter dans l’Escaut à Denain. À Douchy-Les-Mines son débit rapide et constant en fait le lieu de rendez-vous privilégié des pêcheurs de truite et notamment des membres de l'association « La truite d'acier ». L'importance pour la Commune de ce cours d'eau riche en poissons se retrouve symboliquement sur le blason de la ville Douchy-Les-Mines. Les armes de Douchy-les-Mines se blasonnent ainsi : « Burelé d'argent et d'azur de dix pièces, à deux bars adossés d'or brochant sur le tout. » La Selle était autrefois un espace de nature et de loisirs pour les habitants de Douchy-Les-Mines qui s'y baignaient ou y pratiquaient le kayak. Aujourd'hui, son aspect naturel et ses berges étroites offrent un promenade allant du Vieux Douchy au Parc Maingoval à l'abri de la circulation. La Selle est un affluant de l'Escaut, fleuve européen qui traverse trois pays (France, Belgique et Pays-Bas), avant de se jeter en mer du Nord. Voie navigable traversant des régions fortement urbanisées et industrialisées, l'Escaut a été très tôt aménagé pour le transport de marchandises.

Ferme urbaine de Douchy-les-Mines, gérée par l'association CAPEP Agri-Urbains, la Ferme du Maingoval est dédiée au maraîchage bio. La production se fait sur les terres humides situées à l'arrière du Parc Maingoval (au bout de la rue de Neuville) et dans des serres municipales. La culture de légumes variés permet de proposer aux habitants de la Commune une alimentation locale, saine, à petits prix, cultivés dans le respect de l'environnement. Les légumes fraîchement cueillis sont proposés à la vente toutes les semaines sur la place de la Mairie et permettent également d’alimenter le restaurant scolaire municipal. Une « Ferme Urbaine » est une exploitation agricole implantée sur des petites parcelles au plus proche des consommateurs. Ce projet a plusieurs objectifs : * développer une économie locale créatrice d'emplois, * mettre en place des circuits courts, * produire et distribuer des produits frais, de saison et cultivés dans le respect de l'environnement, * offrir un lieu de pédagogie et de découverte aux enfants des écoles.

Le parc Maingoval se trouve sur l'ancienne propriété du Baron de Maingoval (1803-1889, maire de 1852 à 1877), où s’élevait autrefois un château, qui fut détruit au début du 20ème siècle. Le parc fut ensuite acheté par La Compagnie des Mines. C’est en 1974 qu’il deviendra propriété de la Commune et profitera à tous les habitants de Douchy-Les-Mines et des environs. Aménagé sur une superficie de 7260m, la Parc Maingoval a été complètement repensé et restructuré en 2003 pour en faire un lieu de loisirs et de nature accessible à tous, avec de nombreux équipements (chemins piétonniers, étang de pêche, espaces de jeux pour les enfants, animaux de la ferme, lieu d'accueil des centres de loisirs...)

Nom botanique : LIRIODENDRON TULIPIFERA Plusieurs Tulipiers de Virginie ont été plantés dans le cadre du réaménagement du Parc Maingoval en 2003. Les premières fleurs discrètes et si caractéristiques sont apparues en 2011/2013. Arbre originaire de l’Est de l’Amérique du Nord, le Tulipier de Virginie a été introduit en Europe à la fin du 17éme siècle. Dans son milieu naturel, il peut atteindre une hauteur de 50m. On le reconnaît à sa feuille tronquée (comme une main à laquelle on aurait coupé les doigts du centre) rappelant aussi en coupe une tulipe, sa couleur d’un beau vert un peu brillant et surtout sa couleur jaune d’automne. Les premières fleurs en forme de tulipe de couleur jaune- verdâtre n’apparaissent qu’au bout d’une vingtaine d’année. Description botanique suivant R.ROL

Nom botanique : Platanus Orientalis. Le Platane d’Orient est un arbre au port large et majestueux (entre 25m et 55m de haut), dont les lourdes branches retombent jusqu'au sol. Il se caractéristique par son tronc droit et régulier, ses feuilles palmilobées profondément découpées d'un vert luisant et son écorce grise qui s’exfolie régulièrement en écailles beiges et brunes. Le Platane d'Orient est connu pour son incroyable longévité (plus de 1000 ans), les spécimens anciens sont nombreux. Le spécimen planté dans le Parc Maingoval est daté de 1832 (date de l’acquisition du domaine par le Baron de Maingoval) mais il y a une incertitude sur la date exacte de plantation, on estime qu'il a dû être planté entre 1832 et 1839 (période de restructuration du parc). Le Platane d'Orient est originaire des régions tempérées de l’Asie occidentale, peut-être aussi des Balkans. Dans son habitat d'origine, il pousse en bords de cours d'eau et dans les bois montagneux. Contrairement au Platane d’Occident (et au Platane à feuille d’érable hybride apparue en Grande Bretagne vers 1670) qui est originaire de l’Est des États Unis et que l’on trouve presque partout en France et particulièrement dans le Sud. Les Platanes d'Orient comme les Platanes d'Occident sont menacés par la maladie appelée « chancre coloré du Platane ». Ceux-ci sont en cours de remplacement par d’autres variétés insensibles à cette maladie. Connu depuis l'Antiquité, dans la mythologie grecque, le platane est un symbole de la régénération (l'écorce se régénérant par plaques). Il aurait servi à construire le cheval de Troie. Les noces de platane symbolisent les 61 ans de mariage.

Les parcelles cultivés le long de l'avenue Boca, évoquent les jardins des mineurs. Les compagnies minières avaient, dès le début du 19ème siècle, développé une stratégie sociale en associant aux logements des corons une parcelle de terrains permettant la culture de légumes et de fruits et donnant ainsi aux mineurs une occupation saine et profitable …. c'était aussi un moyen « pour les éloigner des cafés et cercles collectifs où pouvaient s’organiser les mouvements sociaux » ! www.travers-bancs.org/thematiques-minieres/la-vie-sociale-des-mineurs/