Sentier des Bois Bézard

Vous êtes au pied du Belvédère des Caillettes, qui se dresse au-dessus des arbres, depuis un point haut de la forêt domaniale d'Orléans. On connaît l'exacte altitude de ce point grâce à un repère de nivellement de l'Institut Géographique National : elle est de 171,160 mètres.

Sur ce chemin, jusqu'au prochain croisement, vous pouvez observer une belle diversité d'espèces d'arbres.

Bien qu'ils soient présents un peu partout, c'est en forêt le plus souvent, que vous vous retrouvez nez à nez, ou plutôt pied à pied avec un champignon !…

Sur cette allée forestière, espace "ouvert" (sans arbre) et lumineux, vous allez croiser des espèces végétales qui se plaisent sur les bas-côtés en herbe, d'autres qui cherchent l'eau, dans le point le plus bas du chemin, et encore d'autres qui préfèrent le sable du sentier lui-même : Callune, Euphorbe, Salicaire, etc...

Sans l’intervention de l’homme, nos forêts deviennent rapidement impénétrables : la végétation est de plus en plus dense et le bois mort s’accumule. Pour la plupart, les forêts sont donc entretenues. Elles sont "cultivées", un peu comme un grand jardin dans lequel les récoltes se font plusieurs dizaines d'années après le semis. Les forestiers aident les arbres à naître, grandir et se reproduire, et ils "récoltent" le bois. C'est la sylviculture (littéralement : la culture de la forêt).

La forêt fait partie de notre paysage. Nous pourrions difficilement nous en passer, d’autant plus qu’elle joue de nombreux rôles : elle protège, elle produit et elle accueille.

La forêt d'aujourd'hui n'est pas composée uniquement d'arbres : les allées et chemins en font également partie intégrante, de même que des zones dites "ouvertes", c'est à dire sans arbres, avec une végétation plus basse, comme des landes, des zones en herbe… et des zones humides, des mares, des étangs, des ruisseaux… Les étangs caractérisent la forêt d'Orléans. Ils y sont nombreux du fait de la présence de couches d'argile imperméable à faible profondeur et de l'absence de relief. Ils ont été créés par des hommes : les moines dès le Moyen-Âge, pour drainer des terres de cultures et élever des poissons, puis aux XVIIème et XVIIIème siècles, c'est pour l'alimentation du Canal d'Orléans que nombre d'entre eux furent remis en état ou créés.

Il était un chêne au bord d'un fossé… Au détour du chemin, vous l'apercevez et en vous approchant vous découvrez sa bien étrange allure.

Les étangs, selon la pente de leurs berges et la profondeur de l'eau, accueillent des espèces végétales de différents types : certaines s'implantent sur les bords, en gardant leurs racines au frais, dans la vase ; d'autres s'installent dans l'eau (leurs feuilles flottent ou sont sous l'eau ; leurs tiges peuvent être aériennes) ; et enfin, les dernières se développent entièrement dans l'eau, sans être enracinées dans le fond. Parmi les nombreuses espèces qui se partagent ainsi l'espace particulier créé par un étang, en voici quelques unes, dont des plantes carnivores…

Un étang (ici, l'étang des Liesses)… Sous l'eau, la vie fourmille (poissons, insectes, mollusques, plantes, algues…), mais depuis la berge, difficile de l'observer. Vous avez de la chance, car au-dessus de l'eau, la vie grouille aussi ! Avec un peu de patience et de silence, il vous sera facile de voir, entendre, entrevoir ou percevoir de "gros" animaux, comme des oiseaux, et de plus petitscomme des insectes. Parmi eux, il en est qui battent certainement les plus grands à la course en vol : ce sont des libellules !