Ce pont, classé au titre des Monuments Historiques et rénové à l’identique en 2013, est l’un des derniers ouvrages présents mettant en valeur l’ingéniosité de l'inventeur Marc Seguin.Le projet de restauration du pont suspendu de Moulin sur Cance a été initié en 2004 par le Syndicat des Trois Rivières. En plus de préserver et de valoriser le patrimoine « Seguin », cette restauration permet également de mettre en valeur l’ancien site industriel de Moulin sur Cance, spécialisé dans la production et le traitement de la soie, mais également de mettre en avant l’environnement de la basse vallée de la Cance, sauvage et remarquable, et faisant partie d’une ZNIEFF, Zone d’Intérêt Ecologique Faunistique et Floristique.Le pont suspendu de Moulin sur Cance, édifié entre 1863 et 1865, est un témoin authentique et rare des techniques mises au point par Marc Seguin. Il est aujourd’hui le seul ouvrage connu conservant encore la technique de fils de fer parallèles, et il est classé au titre des Monuments Historiques depuis 1981.Le pont mesure 20 mètres de long et est constitué de 4 grandes parties :Le tablier : le tablier est composé de traverses et de deux planchers. Sur ce dernier, deux garde-corps sont installés et ont un rôle de poutre raidissante permettant d’amoindrir les effets d’ondulation. Toute la charpente est en chêne.La maçonnerie : imposante, la maçonnerie est essentiellement constituée de pierres. Elle est prévue pour intégrer totalement le passage et la fixation des câbles.Les câbles : quatre câbles supportent l’ensemble de la structure, deux de chaque côté. Chaque câble mesure plus de 38 mètres et pèse 256 kg. Ils sont constitués de fils de fer doux parallèles. Le principe réside dans le fait qu’un câble est composé d’un seul fil de fer repassant 100 fois. Ces fils sont maintenus entre eux par des ligatures. Les câbles sont ancrés dans les piles du pont par des cylindres métalliques encastrés dans la maçonnerie.Les suspentes : Les suspentes utilisent le même principe que les câbles, mais sont constituées de moins de brins de fils de fer. Elles se divisent en deux à leurs extrémités. La boucle du haut est maintenue aux câbles par un « double étrier » et la boucle du bas soutient les traverses.