Via Garona - Voie Garonne de Saint-Gaudens à Saint-Bertrand de Comminges

Construite au XIè et XIIè siècles, architecture romane d'influences espagnole et de Saint-Sernin. Les chapiteaux historiés près du choeur avec des scènes de la Bible sont proches de ceux de Jaca et Fromista (notamment le péché originel) sur le chemin de Compostelle. L'influence de Saint-Sernin se retrouve dans l'architecture avec la tribune et les chapiteaux à motifs floraux et végétaux. Le cloître reconstruit en 1987 est constitué de chapiteaux originaux et de moulages (Chapiteau des 12 Apôtres au musée des Augustins de Toulouse). Tapisserie d'Aubuisson du XVIIIè siècle (dont le martyre de saint Gaudens). Buffet d'orgue du XVIIè siècle.

Le cloître comprend 40 colonnes et 20 chapiteaux provenant le l'abbaye cistercienne de Bonnefont (XIIè siècle) en grande partie détruite au XIXè siècle. Au musée des Cloisters à New York, un cloître reprenait une autre partie de chapiteaux longtemps attribué à Bonnefont et qui semblent provenir en fait d'un monastère franciscain de Tarbes. Vingt autres chapiteaux se trouvent à l'abbaye de Roseland à Nice.

Construite en 1645 et dédiée à saint Jacques, elle faisait partie du couvent de religieuses Notre-Dame. Elle abrite aujourd'hui un centre d'art contemporain.

Villa gallo-romaine de Nymfius du IVè siècle avec nymphée (piscine) semi-circulaire bordé de colonnes, chauffage par hypocauste. Site d'Arnesp avec vestiges de la première église wisigothique, d'une église préromane (fin du VIIè - début VIIIè siècle) puis d'une église romane. Des sépultures de pèlerins avec coquilles percées et viroles de bâtons ont été fouillées dans le complexe funéraire. Le site d'Arnesp avec son prieuré a été abandonné à la fin du XIIIè siècle au profit de la nouvelle bastide de Valentine.

Les collines qui dominent au nord la plaine de Rivière et au sud le bassin bocager de Sauveterre sont classées en zone naturelle d'intérêt écologique faunistique et floristique. La végétation se trouve à la rencontre des influences méditerranéennes, atlantiques et montagnardes.

Le romain Strabon écrit "Au point où la Garonne fait un coude, coule une eau admirable qui a la propriété de libérer les entrailles". A l'époque coloniale, la station thermale était réputée pour ses soins anti-paludéens. Ses eaux sulfatées, calciques et magnésiennes traitent les affections urinaires, hépato-vésiculaires ou intestinales. L'établissement thermal date de 1901. Au dessus du parc thermal, la chapelle inachevée date de la fin du XIXe. En haut du village, la porte du château (XVIe, propriété privée) avec ses blasons est classée aux monuments historiques.

Classée au Patrimoine mondial de l'UNESCO au titre des chemins de Compostelle, l'harmonieuse église Saint-Just avec Saint-Bertrand en toile de fond constitue un tableau inoubliable. La construction débutée à la fin du XIè siècle comprend de nombreux réemplois romains. Portail avec statues colonnes de saint Just et saint Pasteur (scènes de leurs martyres sur les chapiteaux), saint Etienne et sainte Hélène (avec une pèlerine sur le chapiteau au dessus). Tympan avec le Christ et les quatre Evangélistes. Peinture de saint Jacques du XIIIè ou XIVè siècle pratiquement disparue sur le 2ème pilier du collatéral sud, face ouest. Des coquilles Saint-Jacques, virole de bâtons ont été trouvées dans plusieurs sépultures.

L'ensemble comprenant la basilique paléochrétienne et la chapelle Saint-Julien est classé au patrimoine mondial de l'UNESCO au titre des chemins de Compostelle. Datant du Vè, la basilique est un des plus anciens édifices chrétiens de la Gaule. La chapelle Saint-Julien était attenante à l'hôpital éponyme aussi dénommé hôpital Saint-Jacques. En 1627, il est décrit en ses termes "la maison du dict hospital s'est trouvée avoir six canes et demye de longueur, cinq de largeur et quatre de haulteur ; icelle maison couverte de tuilles et dans une chambre basse, trois litz...Une chapelle au bout de la maison dans laquelle on peult voir ...un image de St Jacques, de bois relevé en bosse, bien faict et peint à l'huille". En 1773, Saint-Benoît Labre, sur son chemin de Compostelle, accusé de meurtre puis disculpé, passe 3 jours à la prison de Saint-Bertrand et 15 jours à l'hôpital.

Classée au Patrimoine mondial de l'UNESCO au titre des chemins de Compostelle, l'ancienne cathédrale du diocèse du Comminges a été édifiée à partir de la fin du XIè siècle par saint Bertrand. Le tympan du XIIè (Adoration des Mages), les premières travées et le remarquable cloître (XII-XIIIè siècle - chapiteaux historiés, pilier des 4 Evangélistes) sont de style roman. Le choeur gothique a été construit au XIVè siècle. Remarquables stalles de bois et orgue renaissance du XVIè siècle. Au centre mausolée de saint Bertrand (XVè siècle et peintures du XVIIè siècle). Riche trésor avec notamment 2 chapes attribuées à Clément V (1300) et crosse en ivoire.