Sur les traces des Etats-Majors de la "Festung Le Havre" - Forteresse du Havre

Deux gros bunkers ont été mis à jour dans les années 1980 au moment de la construction de la résidence. Les ouvrages seraient de type L428 (abris de service pour postes de commandement de compagnie), ce qui semble logique avec la proximité du PC Flak L408A, mais leurs formes extérieures ne correspondent pas avec le plan standard.

Juste derrière la haie, visible depuis la rue, émerge de la verdure les dessus d'un bunker R 621. Il s'agit d'un abri pour 10 hommes, composé de 2 entrées avec un sas et une salle unique. Observez la superbe vue sur la ville basse et le port.

Propriété aux n° 137 à 149 rue F. Faure, « Domaine d’Hélios » (à l’angle du Parc d’Ingouville). Le jardin de la résidence cache trois bunkers, mis à jour en décembre 1987. Deux d’entre eux sont construits dans le mur de soutènement donnant sur la rue F.-Faure : un abri de type R501 et un second de type R600. Ces ouvrages sont "visibles" car l’empreinte des portes murées, les bouches de ventilations sont encore visibles dans le mur sur la rue. Le troisième, un bunker de type R621 (identique à celui du point précédent), est implanté en arrière.

Le bunker de type R621 (abri pour 10 hommes) est implanté en arrière, donnant dans la rue du Parc d’Ingouville. Relié à la rue d’Ingouville par deux tranchées (qui débouchaient à 30 m de l’angle des rues, leurs traces sont visibles dans le mur), il était quasiment invisible depuis celle-ci…

Cette propriété comporte un ouvrage, construit en arrière du mur et dont l’une des deux entrées est visible depuis la rue. L’autre accès se trouve dans le jardin ; l’abri comporte deux pièces de 10 m².

Le Generalfeldmarshall Erwin Von Witzleben, en visite au Havre en septembre 1940, sort de la maison située au n°18 bis rue F.-Faure, où il a été reçu (actuel n°118). Il est suivi d’officiers l’accompagnant. Remarquez en arrière, que certains membres du personnel (dont un homme en tenue de travail blanche) regardent discrètement, ce haut gradé de la Wehrmacht, depuis la porte de service de la propriété. Commandant en chef suprême à l’Ouest (Oberbefehlshaber West) en 1941, il est ensuite remplacé par Von Rundstedt, qui lui aussi viendra en visite au Havre le 22/04/1942. Impliqué dans la tentative d’attentat contre Hitler en Juillet 1944, cet homme, pourtant talentueux, intelligent, finira tristement sa vie, assassiné.

Une entrée d’abri donne directement accès depuis la rue, à un ouvrage sous la villa. Avec sa voisine, elles ont abrité tous les commandants de la forteresse et reçu divers généraux supérieurs, en visite au Havre. Max BEGTSSON ( 18 ans en 1944 et auteur du livre "un été 44") apporte un détail intéressant dans son récit, indiquant que les Allemands pouvaient communiquer d’une villa à l’autre sans prendre de risques dans la rue, puisqu’ils avaient créé des connections entre chacune d’elles.

Quartier général et central téléphonique du « FestungsKommandant », l’ouvrage, implanté dans la partie basse des terrains de la propriété située au n°20 rue F.-Faure (appartenant à M. Edgard RAOUL-DUVAL, négociant - actuel n°122), est totalement intégré derrière un appareillage en maçonnerie, imitant côté rue, les murs de soutènement construits de part et d’autre du bunker. Seules les deux portes blindées encore visibles, permettent de localiser l’ouvrage. Une « caponnière » (protubérance en béton), munie de créneaux de tirs, avait été construite sur la rue (détruite depuis). Elle permettait de défendre les accès de cet ouvrage « stratégique » depuis cette rue. Il dispose à l’intérieur de plusieurs salles de travail, d’une salle abritant le central téléphonique, de chambrées de repos, de sanitaires. Sur sa partie Ouest, un couloir bétonné le reliait vers un second bunker, situé plus haut (en partie détruit aujourd’hui), qui servait également de contrôle d’accès depuis la villa située plus haut.

Actuel n°39 rue G. Monod à l’angle de l’escalier Beasley : ce petit ouvrage comporte une salle d’observation d’environ 3.50 x 2.50 m, munie d’une étroite fenêtre orientée plein sud.

Actuel n°49 rue G. Monod : le bunker construit à l’entrée de la propriété, est adossé au mur de soutènement de la villa. Il comporte deux pièces de 10 m² et un couloir menant en arrière vers la maison

Un petit poste de garde situé le long de la rue Germaine Coty. Il était destiné à protéger l’approche de la rue F.-Faure par cette rue (et escalier).

L’abri civil construit rue G. Lafaurie était destiné à la Défense Passive et faisait partie du programme entrepris par les services de la Ville du Havre en vue de disposer de lieux de soins pour les éventuelles victimes de bombardements. Mis en chantier en 1942, seule la grande salle Ouest était maçonnée et le reste de la galerie simplement étayée à l’aide de pièces de bois, à l’identique d’une mine. Ce qui n’empêche pas les civils de venir s’y réfugier en particulier après le 6 juin 1944, les alertes étant permanentes. Au cours du siège du Havre en septembre 1944, deux médecins et plusieurs infirmières prodiguent les premiers soins aux blessés qui viennent spontanément à ce poste de secours. Mais les conditions d’hygiène sont très précaires… Il est vite vidé puis abandonné à la Libération et enfin muré, en particulier les accès à la partie Est de l’ouvrage du fait de l’instabilité du terrain (une partie s’étant effondrée), ce qui lui vaut sa fermeture définitive. L'abri sanitaire se trouve derrière un imposant mur de soutènement.

A côté de la vaste demeure occupée par les officiers allemands, a été construit, l’un des plus gros bunkers du secteur, un ouvrage du type L 408A. Ce poste de commandement du bataillon de défense antiaérienne mixte basé au Havre, le « Gemischte Flak-Abteilung 193 (o.) » abrite le quartier général du commandant, « l’Ört. Flakführer Le Havre » qui dirige l’action de l’ensemble des unités de Flak du camp retranché. L’ouvrage disposait d’une douzaine de salles, dont l’une de commandement, l’autre consacrée à un standard téléphonique, assurant le lien avec l’ensemble des unités. Il comportait de plus dans son angle Sud-Est, d’une tourelle (ou kiosque) surmontée d’un toit (afin de la confondre avec les autres villas alentours), accessible depuis l’intérieur du bunker. Elle permettait de scruter la ville et son secteur aérien depuis ce « perchoir ».

Remontez la Rue Escarpée pour rejoindre la Rue Félix Faure, et prendre à droite cers le funiculaire