Ferronnerie d'art et patrimoine au centre-ville de Metz

Trésors gallo-romains, plafonds peints médiévaux et peintures de l'Ecole de Metz font la richesse des collections gallo-romaines, médiévales et beaux-arts du musée. Petits et grands pourront partir à la découverte de 2000 ans d'histoire de la cité messine. Ouvert tous les jours sauf le mardi et certains jours fériés, de 10h à 12h45 et de 14h à 18h. musee.eurometropolemetz.eu/

La création d'une grille de fenêtre nécessite de percer des barres de fer horizontales aux dimensions des barreaux verticaux qui passeront à travers. Par ce procédé, la grille tiendra sans autre mode de fixation (soudure, rivetage, ...). Pour cela, l'artisan commence par mesurer et tracer des repères sur les barres de fer. Elles sont ensuite chauffées au rouge et percées à la forme voulue. Une autre technique consiste à entailler la barre puis à écarter le métal chauffé au rouge à l'aide de poinçons de diamètres variables.

La place d'Armes a été construite à partir de 1754 sur un projet de Belle-Isle. Sa construction a nécessité la destruction de nombreuses églises et de bâtiments qui entouraient la cathédrale. La façade de l'Hôtel de Ville, longue de 92 mètres, est ornée de grilles en fer forgé très travaillées et récemment restaurées. Afin que l'ensemble semble plus prestigieux encore, certains éléments forgés ont été dorés à l'or fin. A l'intérieur de l'entrée du bâtiment, il est possible de voir l'escalier monumental, lui aussi forgé et reprenant les mêmes motifs que les grilles.

De 1234 à 1552, Metz est une ville libre et indépendante avec son propre gouvernement, dirigé par le maître-échevin (équivalent du maire). La Tour de la Mutte (au centre de la cathédrale côté place d'Armes) est une tour civile (beffroi) utilisée par les autorités de la ville pour surveiller les alentours, voir les assaillants arriver, etc. La tour est construite de 1478 à 1483. Afin de renforcer la construction, des centaines d'éléments en fer ont été utilisés pour lier les pierres entre elles. Le tout représente près de 23 tonnes de fer. Des archéologues ont récemment effectué des analyses en laboratoire sur ces crampons, clous et autres éléments d'assemblage en fer. Cette étude a permis de mieux comprendre les phases de construction de la tour et les modes de production du fer dans la région à la fin du Moyen Age. D'autres métaux ont aussi été utilisés dans la cathédrale. D'une part de grandes quantités de cuivre ont servi pour les toitures. Initialement de couleur dorée, le cuivre s'oxyde au contact de l'air en vieillissant et devient vert, c'est ce qu'on appelle le "vert de gris". D'autre part, les éléments de vitraux en verre sont liés entre eux par des baguettes en plomb. SUITE DU PARCOURS : traverser la place d'Armes et rejoindre la place Saint Jacques

La rue Ladoucette correspond à une portion du cardo (nord-sud) romain. Le nom de Ladoucette rend hommage au baron de Ladoucette (1809-1869), homme politique aux origines messines. Le bâtiment devant lequel vous êtes arrêtés est l'unique exemple d'Art Nouveau d'influence bruxelloise présent à Metz. L'Art Nouveau est un mouvement artistique de la fin du XIXe et du début du XXe siècle qui met en valeur la nature, les plantes, les fleurs. Cela se traduit par des créations avec des formes courbes et épurées. Ce bâtiment messin a été construit en 1903 par un architecte originaire de Trèves pour accueillir un magasin de chaussures. L'architecte s'est inspiré des grands magasins à la mode à Bruxelles comme ceux construits par Victor Horta, abritant aujourd'hui le musée de la BD. Les ferronneries des balcons reprennent les motifs courbes de la façade. Vous pourrez noter que chaque étage est orné de grilles de balcon de formes différentes. SUITE DU PARCOURS : continuer dans la rue Ladoucette jusqu'à la Fournirue.

A l'intersection des Fournirue, rues Ladoucette et Taison, vous pouvez observer au 1er étage des grilles de balcon présentant l'initiale M, peut-être un clin d'œil en lien avec le nom d'anciens propriétaires ?

Cette fenêtre particulière placée à l'angle des Fournirue et rue Taison a été classée Monument Historique car elle témoigne de l'implantation de nouvelles modes stylistiques à Metz au XVIe siècle. La ferronnerie d'art composée d'éléments arrondis se terminant par des volutes a été rajoutée plus récemment. SUITE DU PARCOURS : Remonter la quasi totalité de la rue Taison puis tourner à droite dans la rue des Ecoles puis à gauche dans la Jurue.

Le développement du haut-fourneau à partir du XVIIIe siècle permet d'obtenir un fer liquide (fonte) qui peut donc être versé dans des moules. Cette technique rend possible la production en série d'objets en fonte, ce qui en limite le coût de fabrication et donc de vente. A partir de 1815, la fonte à but ornemental se développe en France. Ceci entraîne la création de catalogues de vente d'objets et de décoration. De 1840 à 1870, la mode de la fonte ornée est à son maximum à Metz. Chaque habitant souhaite donc avoir son portail, sa porte ou sa grille de balcon en fonte ornée. Ici, on peut observer une porte richement décorée grâce à un panneau en fonte. Essayez de repérer le motif de base. Se répète-il ? si oui de quelle façon ?

Le portail du collège Taison est une œuvre réalisée en acier en 1979 par l'artiste André Forfert et témoigne de l'usage des métaux dans l'art contemporain. André Forfert (1938-2012) est un artiste de Metz et ses environs. Après des études en mécanique et en arts appliqués, il a été professeur de dessin d'art au lycée Fabert. Il devient ensuite artiste indépendant. De 1978 à 2012, il travaille dans son atelier rue de la Marne à Metz (située entre Bon Secours et le lycée Jean XXIII). André Forfert est un artiste qui a mis en œuvre différents matériaux comme la pierre de Jaumont, l'acier et le bronze.

Ce portail est composé de deux vantaux en fer. Les parties basses sont en plaques pleines. Les parties hautes sont ouvragées et ornées de motifs courbes dont les extrémités sont repliées en spirale. On peut aussi noter le travail de symétrie de ces ferronneries. En continuant à remonter la rue, après le portail, vous pouvez observer des grilles de balcon qui sont composées de flèches entrecroisées. SUITE DU PARCOURS : Au bout de la Jurue, tourner à droite puis à gauche dans la rue des Récollets. A l'angle de la rue des Récollets et de la rue de la Glacière, prendre l'escalier permettant de rejoindre la rue des Capucins.

La rue des Capucins a été tracée dès l'époque romaine et longe le rempart gallo-romain de la ville. Le nom de Capucins vient de l'ancien couvent des Capucins qui se trouvait à proximité. Jusqu'à maintenant, vous avez pu voir des ferronneries d'art principalement à but décoratif. Ici, elles ont aussi un rôle de protection, sans que l'ornementation soit pour autant délaissée. La porte en bois est dotée dans sa partie basse d'une plaque de renfort en fer cloutée sur le bois. Cette plaque est découpée en forme de créneaux, comme sur les remparts d'une ville. Afin que la lumière rentre dans le couloir, une petite fenêtre a été percée dans la porte. Toutefois, pour la protéger, elle est complétée par une grille en fer. Il s'agit là de barres entrecroisées maintenues ensemble par de petits cerclages, eux aussi métalliques. Cette technique est aussi reprise au-dessus de la porte au niveau des deux baies vitrées. Enfin, on peut remarquer le travail soigné pour la serrure et les charnières qui permettent la mobilité de la porte.

Cette porte cochère permettant le passage de véhicules appartient au même bâtiment que la porte observée précédemment. C'est pourquoi le style des ferronneries est le même. Les charnières permettent d'ouvrir et de fermer les portes, relient les planches de bois entre elles et ont un rôle décoratif indéniable.

Ce portail est composé de deux portes et surmonté d'un fronton semi-circulaire. Les portes se divisent en deux registres : - en bas, des panneaux ornés de carrés sur pointe - au-dessus, des ferronneries travaillées verticalement avec des barreaux se terminant par des volutes et encadrés par une frise. Le fronton comprend des éléments courbes formant une sorte de panier central. Le tout est entouré par une frise en forme de vagues.

L'église Sainte Ségolène a fait l'objet de nombreuses modifications à la fin du XIXe siècle. La création d'une nouvelle porte correspond à la dernière étape des travaux effectués. Cette porte est composée de plaques de métal rivetées (clouées) entre elles et a l'aspect d'une porte en bronze massif (plein). Elle a été réalisée en 1903 par Eugène Vallin, artiste ébéniste et architecte de Nancy qui appartient au style artistique de l'Art Nouveau (comme le bâtiment de la place Saint Jacques). La porte sert de "livre d'images" pour raconter des épisodes de la Bible en lien avec les thématiques de la porte et de la maison de Dieu. Pour faciliter la compréhension des scènes exposées, des paroles bibliques complètent les images.

Le métal peut aussi être utilisé pour l'éclairage public. Ici, vous pouvez observer un réverbère en alliage cuivreux (mélange de cuivre et d'un autre métal).

La place Jeanne d'Arc a été créée en 1911 suite à la démolition de quatre maisons pour libérer de l'espace en avant de l'église Sainte Ségolène. Au centre de la place, vous pouvez observer une fontaine en fonte peinte en vert pour lui donner l'aspect du bronze, métal plus prestigieux. Comme d'autres éléments de portes ou de balcons, les fontaines pouvaient également être commandées sur catalogue auprès d'une fonderie.

La rue des Trinitaires est une portion de la voie romaine allant de la rue Serpenoise à la confluence Moselle-Seille. Les religieux des Trinitaires s'installent dans cette rue en 1561 et reconstruisent l'église en 1720. Comme sur les bâtiments civils, on retrouve ici aussi des renforts de porte servant à maintenir plus solidement les planches de bois entre elles. Là aussi, l'objet utilitaire en fer a également une fonction décorative. SUITE DU PARCOURS : Poursuivre dans la rue des Trinitaires puis tourner à droite pour rejoindre le musée de la Cour d'Or. Votre parcours est terminé.