Créée en 1994, la Réserve a été par la suite agrandie pour couvrir à l’ouest tout le massif dominant Saint-Pé-de-Bigorre. Elle a été classée en 2012, réserve régionale naturelle.
L’une des raisons de ce classement est la richesse et la particularité floristique du versant sud de ce massif calcaire. En effet, protégée par une crête est-ouest des intempéries atlantiques, et bénéficiant d’une exposition plein sud, une flore d’origine méditerranéenne persiste à y pousser. Selon l’hypothèse du botaniste Henri Gaussen (1926), ces espèces ont colonisé la région lors d’un réchauffement post-glaciaire pour ne jamais disparaître de cette station aux conditions écologiques très particulières. Le thym, la sarriette, le jasmin, l’alaterne... exhalant leurs parfums face aux montagnes enneigées : quel contraste !
La Réserve abrite également tous les grands mammifères de la faune française : le cerf, le chevreuil, le sanglier, l’isard et le mouflon de Corse introduit en 1978. 19 espèces de rapaces sont observées régulièrement sur la Réserve dont les plus menacées en France : le gypaète barbu, le percnoptère d’Égypte, le vautour fauve, l’aigle royal, le circaète Jean-le-Blanc, le faucon pèlerin, l’aigle botté, le milan royal…
On dénombre également dans ce massif karstique un grand nombre de gouffres et de grottes (environ 1 500 aujourd’hui), très appréciés des spéléologues locaux qui sont loin d’en avoir découvert toute la richesse.
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