Circuit Routier N°3 en Ténarèze : Abbaye de Flaran, Rivière Baïse & Châteaux Gascons

L'Abbaye cistercienne de Flaran est l'une des mieux préservées du Sud-Ouest de la France.Véritable joyau, elle incarne une parfaite illustration d'un ensemble cistercien du 12e siècle, remanié jusqu'au 18e siècle. Les bâtiments monastiques (église, cloître, salle capitulaire, réfectoire, dortoir, logis abbatial) se déploie sur plus de 2000m2. Après le cloître et son jardin clos, la façade orientale noble et les dortoirs s'ouvrent sur les jardins historiques (Inscrits à l'Inventaire supplémentaire). Remaniés au 18e siècle en jardins « à la française », avec bassin central et « bâtiment de la pompe », ils constituent un moment de pause dans la visite. Un jardin reconstitué à l'identique de plantes aromatiques et médicinales pour la pharmacopée des moines accueille de nombreuses animations et activités pédagogiques à destination, notamment, des groupes et des publics scolaires ou en situation de handicap (panneaux braille). Marqué par les vicissitudes historiques (guerre franco-anglaise, guerre de Cent Ans, puis Guerres de religion...), le site est vendu à la Révolution en tant que Bien National. À la suite d'une mobilisation locale et populaire, l'abbaye est classée au titre des Monuments historiques le 07 août 1914. En 1972, le département du Gers la rachète et s'engage dans une importante campagne de restaurations. Depuis 2000, l’abbaye abrite la Conservation départementale du Patrimoine et des Musées, service du Département du Gers qui assure la gestion scientifique des musées publics du département. Pivot de l'action culturelle du Conseil Départemental, premier site culturel gersois visité du Gers en terme de fréquentation, l'abbaye offre toute l'année de nombreuses activités. À travers une programmation riche et diversifiée, ces manifestations culturelles ou pédagogiques intéressent tous les domaines du patrimoine, de l'archéologie à l'art contemporain. Durant votre parcours, vous découvrirez également une exceptionnelle collection de chefs-d'oeuvre de maîtres du 16e au 20e siècle (Cézanne, Renoir, Picasso, Braque, Tiepolo, Rubens, Courbet, Rodin...) pour un merveilleux voyage au coeur des courants artistiques européens. Découvrez la salle "Moinillons et Nonnettes", une ancienne cellule de moine, qui invite petits et grands à partager un moment ludique en famille autour du Moyen Âge et des beaux-arts. Venez vous faire "décalquer" le portrait avec le module prévu à cet effet, vous costumer dans notre décor, réaliser vos plus belles créations ou encore faire une partie de Qui-suis-je ? avec les tableaux de la collection Simonow. Vous pourrez également reconstruire l'église de l'abbaye avec nos maquettes ou encore découvrir par le toucher une mallette tactile représentant un tableau de l'exposition. Intégré au parcours de visite du site, cet espace est ouvert au public librement.

La Bastide de Valence-sur-Baïse est un exemple typique du mouvement de construction de villes neuves au cours des 13ème et 14ème siècles dans le Sud-Ouest de la France et notamment dans le Gers en Gascogne. Située au sud de Condom, au confluent de deux rivières, la Baïse et l'Auloue, le village est fondé en 1274, à la suite du contrat de paréage entre l'Abbaye de Flaran et le Comte Géraud d'Armagnac. Juchée sur un promontoire de 600 m de long et 150 m de large dominant la vallée de plus de 60 m, elle était entourée d'une ceinture de murailles hautes de 8m et dont subsistent d'importants fragments sur tout le pourtour. Les remparts, côté sud, épousent les contours de l'éperon rocheux habillé de fleurs sauvages (iris, giroflées, sedum) et d'énormes grappes de figuiers de barbarie. Sur les quatre portes originelles qui donnaient accès à Valence, seule subsiste celle dite de l'Hérisson ou porte d'Espagne. Construite sur une importante nappe phréatique, Valence possède un grand nombre de puits dont plusieurs agrémentent la place. Elle a conservé son tracé orthogonal typique ainsi que sa place centrale. Celle-ci est bordée sur trois côtés de couverts, excepté au nord-ouest, occupé par l'église. L'édifice religieux est flanqué de 2 tours et est doté d'une nef terminée par un chevet plat. Un des contreforts, nous renseignerait sur sa date de construction : 1303, gravée en chiffre romain. Largement remaniée au fil des siècles, on peut y admirer à l'intérieur un retable du 19ème dédié à « la Gloire de st Jean Baptiste ». Retrouvez dans les Offices de Tourisme, la fiche visite de la bastide ainsi que le jeu de piste " Le phénomène des bastides" (prix de vente 3 € avec une récompense) Pour les groupes, possibilité de visite guidée sur réservation auprès de l'Office de tourisme de la Ténarèze : 05 62 28 00 80. Et si vous preniez la Clé des Champs ? "Si loin, si proches... " 60 marches pour gravir l'église. 60 marches qui relient la Gascogne au Pyrénées. Du haut du belvédère, les majestueuses montagnes seront là... ou pas! Les Pyrénées on les voit quand on s'y attend le moins. Pour s'y rendre, suivre la direction du centre-ville. Stationnement sur la place du village. L'église est ouverte en journée: entrez et montez au clocher par une petite porte à main gauche. Toute l'année, le village propose aussi une visite originale avec 2 parcours d'interprétation : "Dans les Pas des premiers Valenciens" et "Le Parcours découverte de la bastide". Encore plus insolite, émerveillez-vous sur "Le chemin de fée", peuplé de miniatures maisons ravissantes.

Le château est situé à proximité du village de Lagardère. Il est proche de la ligne de crête qui sépare la vallée de l’Osse de celle de la Baïse. Lagardère est un ancien castelnau. Son nom fait référence à l’idée d’une ville pensée comme un poste de surveillance. Au Moyen-Âge, à la suite d'un legs de Géraud V, comte d’Armagnac, Lagardère est cédé à l’abbaye de Condom qui y fait ériger un château à la fin du 13ème siècle. De style gascon, il est pensé comme un poste de guet surveillant la vallée de l’Osse. Classé au titre des Monuments Historiques depuis 1922, l’édifice est privé. Histoire du château : * En 1270, Géraud V Comte d'Armagnac donne les terres de Lagardère à l'abbaye de Condom avec autorisation de construction d'une forteresse. * En 1280, l'abbé Guilhem de Nérac fait construire une forteresse sur le sommet de la petite colline entre 2 ruisseaux. * Quelques années plus tard, un différent sur la possession du site oppose l'abbaye de Condom au Chapitre. * En 1317, le château appartient au Chapitre. * En 1578, le château est acheté par le seigneur Pierre de Lavardac. Il semble que des canonnières soient construites. * En 1621, Alix de Lavardac vend le domaine au Président du parlement de Toulouse : Jean de Manhiban. Le château n'étant pas utilisé comme résidence par cette nouvelle famille, aucune modification architecturale ne sera faite durant 170 ans. * En 1792, les Révolutionnaires le réquisitionnent. * En 1922, le château est classé aux Monuments Historiques. La végétation envahit doucement ses vieilles pierres. * A la fin du 20ème siècle une association se crée pour sa sauvegarde. * Au 21ème siècle, la découverte de l'extérieur est libre et gratuite. Pour voyager dans le temps et les paysages prenez "La Clé des Champs !" et découvrez l'orgue à regards. Prenez le temps de scruter ce paysage de carte postale pour à la fois voir le présent et le passé. Au pied de la motte castrale un peu à l'ouest, l’église Saint-Laurent a été datée du 11e ou du 12ème siècle. De style roman, à chevet plat (aujourd'hui reconstruit en hémicycle), elle connait de nombreux remaniements dont le plus important est à dater du 16e siècle, à la suite des guerres de Religion, après le passage des bandes huguenotes de Montgomery aux ordres de Jeanne d'Albret (1569). On retrouve quelques vestiges romans au portail nord qui présente de belles pierres en réemploi avec un chrisme très riche au dessus de la porte et la voussure en plein ceinte réaménagée en arc brisé.

D'une architecture remarquable, l'écluse double de Graziac a été construite entre 1838 et 1850 en pierres de taille avec des portes en bois, actuellement métalliques. C'est une écluse à deux sas d'une longueur de 30 m environ chacun, le dénivelé entre la partie supérieure et inférieure du cours d'eau étant de 4,50 m. Fait original, c'est une écluse manuelle. Pour des raisons de sécurité dues à la complexité et à la fragilité de ce type d'ouvrage en rivière vive, elle ne peut être franchie qu'en présence d'un éclusier d'avril à fin octobre. Un ponton en dur de 42 m offre aux plaisanciers la possibilité de s'amarrer et de profiter du site ombragé. Entre le 1er avril et le 31 octobre, profitez de l'expérience de la navigation et du passage d'écluse en navigation libre avec location de bateaux : s'adresser à Le D'Artagnan Échappée Gasconne 05 62 28 46 46. Le site de Graziac offre aux promeneurs un spectacle inattendu, presque hors du temps... Le Sentier de la Baïse long de 11 kilomètres et aménagé sur l'ancien chemin de halage, rejoint depuis Graziac, en amont le port de Valence-sur-Baïse à l'Abbaye de Flaran, et en aval jusqu'au port de Condom.

Petit village médiéval typiquement gascon dont des vestiges de remparts sont toujours visibles. La charmante place de village donne sur le parvis de l'église. L'église est datée du milieu du 13ème siècle et construite à l’initiative d’Auger Andiran, abbé de Condom. Sa façade principale est dominée par un clocher mur et son chevet plat est percé d’une rosace. L’édifice, partagé en 4 travées, a connu des remaniements. Cassaigne est notamment connu pour son château du 13e siècle remanié à partir du 16e siècle pour devenir la résidence de campagne des évêques de Condom. Il conserve un mobilier important et notamment sa cuisine du 16e siècle dont la voûte fut construite comme un four de boulanger, ainsi qu'une cheminée et un four à pain.

Le territoire actuel du village de Maignaut-Tauzia est dû au regroupement, en 1837, de Maignaut et de la commune Le-Grand-Tauzia ou Tauzia-le-Grand. Ancien castelnau, Maignaut-Tauzia a une forte activité agricole et cultive céréales et vignes mais, au XIXe siècle, le village a aussi connu une activité industrielle avec ses deux moulins à eau, son moulin à vent et, dès 1861, sa tuilerie installée au lieu-dit « Monplaisir ». Le village intègre le château de Maignaut construit au XIVème siècle, modernisé entre les XVème et XVIème siècles et qui fut la résidence notamment des seigneurs de Maignaut, de Castelbajac ou encore de Cassagnet. Ses grandes ouvertures laissent penser qu’il n’a qu’une fonction résidencielle. Vendu à la Révolution une partie fut démolie au sud-est. Des traces sur les murs du château indiquent qu’une église rectangulaire y était accolée. En mauvais état elle fut détruite et une nouvelle église fut édifiée à l'extérieur de l'enceinte. L'église, édifice dédié à Saint-Michel. Durant la décennie 1960, alors que se finissaient les travaux engagés par la municipalité afin de restaurer le clocher et renforcer l’église du village, un orage violent vint s’abattre sur la commune. Celui-ci provoqua la destruction du clocher tout juste terminé provoquant une si grande déception de la part de la municipalité que celle-ci décida tout bonnement et simplement de raser le clocher et de couler une dalle de béton à la place. Chapelle Notre Dame de l'Auloue (Le Canonge) date de l’époque romane, sa façade principale à l'ouest est surmontée d'un clocher-mur avec une arcade unique qui abrite une cloche. Un petit cimetière s'étend au sud et à l'est du bâtiment. Tombée dans l’oubli sous la Révolution, elle est alors vendue comme bien national en 1799. Destinée à être détruite, le seigneur du Tauzia, Antoine de Laforcade et un habitant de Maignaut, rachetèrent les murs pour éviter la démolition. A l'abandon pendant environ 70 ans, elle tombait en ruine quand les héritiers de ces acquéreurs en firent donation à la commune de Maignaut sous le Second Empire. Restaurée, elle retrouve sa fonction de lieu de culte. Pour pénétrer dans l’enceinte fortifiée du village, passage obligé par la porte-tour qui atteste de la présence de remparts construits à la fin du XIIIème siècle avec deux portes-tours dont seule la porte nord subsiste. En arrivant à Maignaut-Tauzia il est impossible de manquer le pigeonnier-octroi du XIXe siècle, conçu selon un plan original triangulaire, inscrit aux Monuments Historiques depuis 2010.

Un village aux deux châteaux: un au centre du village, de type gascon du 13e siècle (privé), le second du 17e siècle au lieu-dit Busca, est de forme majestueuse et classique (privé). Mansencôme s’écrivait autrefois Massencome ou Massencôme. Ce nom viendrait du gascon mans (maison, ferme) auquel on a ajouté le mot coma (vallée). Traversé par le ruisseau de Pouchet, Mansencôme était un castelnau qui était encore fortifié au début du 17e siècle. L’église paroissiale était hors enceinte. Jusqu’à la période révolutionnaire, le village appartenait au Comté de Fezensac avec, dans un premier temps, la domination de la famille Lasseran. La seigneurie fut ensuite érigée en baronnie par Louis XIII en 1636. Au 18e siècle, elle passa entre les mains de la famille des Maniban. La puissante famille des Maniban a été, après la famille Lasserran, propriétaire du château du village, un château de type gascon datant des 13e et 14e siècles. Thomas de Maniban rasa également le château primitif du Busca, habité avant lui par les de Bousty, afin de construire le château actuel au cours du 17e siècle. Le château du Busca-Maniban, privé, est classé au titre des Monuments Historiques depuis 1972. Mansencôme a aussi la particularité de posséder un métier de maréchal-ferrant conservé en l’état. Il suffit de faire le tour de l'église dans le cimetière pour voir qu'une partie de la construction a été enterrée. La façade est de style 19e siècle. Elle a été refaite en 1829, le clocher s'étant effondré. Le bâtiment en lui-même est beaucoup ancien. Une cloche de 1600.

Prenez la poudre d'escampette et empruntez les chemins de traverse pour une découverte sensible et ludique des paysages. Ouvrez les yeux, préparez vos oreilles, aiguisez vos sens et vivez un paysage qui se voit, s'écoute, se sent, se touche et se ressent.15 étranges serrures parsèment notre campagne. Chacune vous dévoile une Clé de compréhension de nos Paysages. Collectionnez-les pour composer votre trousseau de Souvenirs Nature. Spot photo, lieu calme pour la sieste, coin pique-nique, panorama unique… une diversité d'expériences à vivre en famille ou entre amis. Clé n°10 : Le Château des Couleurs, à Beaucaire Ouvrez l’œil. Les ruines du château de Pardailhan sont là-haut, au-dessus des vignes. Tout semble paisible... C'est le moment de se mettre au vert ou de voir la vie en rose : deux façons de révéler un même paysage... Direction l'église romane du hameau de Pardailhan, entre Lagardère et Beaucaire. Avant de partir, dégotez la "Carte de Voyages dans nos Paysages", indispensable pour dénicher les 15 lieux insolites, disponible dans les Offices de Tourisme de Condom ou Montréal. Pour compléter l'expérience et apprendre en s'amusant, demandez le Carnet de Voyages, un livret de jeux pour connaître les paysages gersois comme le fond de sa poche ! Vous avez l'âme d'un aventurier ? Louez 5 euros le "Sac de l'Explorateur" qui contient jumelles, boussole, boîte loupe, éventail de détermination des oiseaux et traces d'animaux, crayons de couleur… le kit complet pour expérimenter à 100% nos paysages. Vous êtes géocacheur ? Connectez-vous à votre compte et déchiffrez les indices de la page TourismeCondom qui vous permettront de mettre la main sur les trésors cachés à proximité de chaque serrure.