Les abattis : mot français signifiant coupe faite dans un bois. Cette définition devait bien convenir à une futaie sauvage implantée sur un terrain marécageux et donc peu propice à l'enracinement dans un sol détrempé. Le site des abattis est actuellement celui qui englobe l'ancien bras de la haute-Semois et ses rives, terres servant tantôt de pâtures ou de prés, tantôt de plantations privées de peupliers ou de résineux, ou encore de fonds envahis par les roseaux et la reine des prés. Une autre origine du terme abattis pourrait être le mot wallon bati, batis, battis signifiant terrain battu, banal. Le toponyme "les abattis" semble bien correspondre à cette définition également.
Le classement comme site des abattis ou vieux-bras de la Semois a été ordonné par arrêté-royal du 27/12/1978. La gestion en a été confiée à l'association Réserves Naturelles et Ornithologiques de Belgique qui gèrent aussi d'autres réserves. Cette zone, englobant la vieille Semois et les bois environnants, possède un patrimoine biologique très riche. On y trouve plusieurs espèces de poissons, des libellules, des nénuphars blancs, et l’endroit est un véritable paradis pour les oiseaux. Il est également habité par les castors, dont les travaux d’abattage sont bien visibles. Un curage de l’ancien bras a été effectué en 2005 et Natagora, propriétaire d’une grande partie du site, et qui a repris les activités des RNOB, veille à conserver sa biodiversité. On peut accéder à la vieille Semois à partir d’un chemin partant de la rue des Aunés à Villers ou d’un chemin qui prolonge la rue du Rond à Sainte-Marie et qui passe au-dessus de l’actuelle Semois sur un pont de fer.