Le cimetière militaire allemand de Dun-sur-Meuse date de décembre 1914 et a été établi par les troupes allemandes qui ont stationné dans le village jusqu’à la fin de septembre 1918.
En septembre 1914, un hôpital militaire de guerre avec de vastes installations s’établissait dans Dun. Entre le 25 septembre et le 30 novembre 1914, plus de 12000 soldats blessés, provenant des champs de bataille de la Meuse et de l’Argonne, ont transité par l’hôpital militaire.
Les soldats grièvement blessés, qui succombaient à l’hôpital des suites de leurs blessures, ont été les premiers à être inhumés dans le cimetière.
Avec l’offensive dirigée contre Verdun le 21 février 1916, et l’élargissement en mars 1916 de la bataille sur la gauche de la Meuse, au-dessous de la cote 304 et du Mort-Homme, le flot de blessés et, par conséquent, de morts ne cessa d’augmenter.
Parmi ceux-ci, se trouve le général de division d’infanterie Von Wartenburg. Plus de la moitié des soldats qui reposent dans ce cimetière ont perdu la vie entre février et fin 1916.
Une nouvelle fois, le nombre des morts augmentait en août 1917 par suite de la contre-offensive française et en octobre 1918 par les attaques franco-américaines.
Les soldats qui reposent dans ce cimetière étaient originaires des garnisons de Mecklembourg, Bade, Bavière, Wurtemberg, Hesse, Saxe, Alsace, Lorraine ainsi que de presque toutes les provinces prussiennes.
1664 soldats reposent dans des tombes individuelles.
26 d’entres eux sont des « soldats inconnus ».