Au cœur du village, derrière l'église de style néo-roman conservant des éléments médiévaux (clocher, chœur orné d'une remarquable peinture murale représentant les 12 apôtres), sont adossés les bâtiments de l'ancien prieuré, mentionné depuis le XIe siècle.
L'actuelle église, de style néo-roman, résulte de la reconstruction en 1900 de la nef et des bas-côtés ; de l'église médiévale subsistent un clocher ainsi qu'un chœur, orné de peintures murales du XIVe siècle protégées au titres des Monuments Historiques, et représentant les 12 Apôtres, ainsi que le clocher. Disposés à l'est, ils sont adossés aux bâtiments du prieuré, sans communication directe entre les deux édifices. Le prieuré, élevé sur 3 niveaux, est le résultat de plusieurs campagnes de construction qui restent à étudier. Des fenêtres à meneaux en molasse du XVe siècle sont encore bien conservées. Une observation sommaire permet d'identifier comme appartenant à un premier état, un bâtiment rectangulaire desservi par une tour octogonale abritant l'escalier en vis. On y accédait par la large porte surmonté d'un tableau portant sans doute les armoiries du prieur qui fit édifier le bâtiment (façade est) ; cette porte débouchait dans une cour ou sous une galerie donnant accès à la porte principale de l'escalier, comme le montrent les vestiges de croisées d'ogives.
A l'intérieur, le bel escalier en vis permet de desservir les différents étages par des portes jumelées séparées par un pilier central, avec linteau en accolade. Depuis l'escalier, deux portes superposées donnaient sans doute accès à des latrines en encorbellement.
L'édifice de l'ancien prieuré a obtenu le label "Patrimoine en Isère",
récompensant la qualité patrimoniale d'un édifice d'intérêt départemental.
Office de Tourisme de Vienne Condrieu Agglomération - 15/10/2024
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Le village est mentionné dès le Xe siècle dans le cartulaire de l'abbaye de Saint-André le Bas (Vienne). On y mentionne au Xe siècle un "ager modiacenis", mais également , dans les chartes successives (XIe siècle), une paroisse ("parrochia de Modiaco"). La chapelle, dédiée à Notre-Dame, est cédée à l'abbaye bénédictine de Saint-André-le-Bas (Vienne) dès 1083. Elle devient siège d'un prieuré dont le plus ancien prieur connu remonte au XIIe siècle. Le prieuré avait encore un titulaire au XVe siècle. Le prieuré voit son importance décliner au cours du XVIe siècle.
Au XIXe siècle, dans l'enquête de 1829 (Archives Diocésaines), l'église est décrite "assez grande moyennant l’agrandissement qu'on vient d'y faire", avec un clocher dont la flèche est "très élevée". Le cimetière est "près de l'église, avec un croix en pierre de 9 mètres de haut". En 1866, l'étage de beffroi du clocher est reconstruit. L'enquête diocésaine de 1893 précise que l'ancienne église avait une forme "basilicale" et que la reconstruction a abouti à l'élargissement de la nef (à laquelle on a accolé deux bas-côtés étroits), au rajout de deux chapelles latérales formant transept et à la conservation du chœur et du clocher.
Jugée trop petite, l'église est de nouveau agrandie (et reconstruite) en 1899 - 1900. Le 25 mars 1900, la nouvelle église de Moidieu est consacrée par le chanoine Serlin, archiprêtre de Saint-Maurice-de-Vienne, délégué à cet effet par Monseigneur Henry, évêque de Grenoble, en présence des prêtres des communes voisines ainsi que du curé et du vicaire de notre paroisse. Cette nouvelle construction est réalisée par Louis Dufier, entrepreneur à Lyon.
De l'église ancienne subsiste donc le clocher et le chœur roman.
Achetés par la commune de Moidieu au chapitre de Saint-Pierre et Saint-Chef en 1792, les bâtiments prieuraux, deviennent le siège de la maison des assemblées des 6 communes du canton de Moidieu. communale, puis d'une école entre 1823 et 1928. En 1814, la toiture, une partie des murs et les planchers s'effondrent. En 1822, les réparations jugées nécessaires pour éviter l’écroulement qui entraînerait la chute du chœur et même de l’église adjacente, sont effectuées. L'édifice devient alors (1823) mairie et école de garçons, puis école de filles jusqu’en 1928.
En 1970, la toiture est refaite. En 2012, l'édifice est labellisé « Patrimoine en Isère ».