Le pressoir seigneurial de Combles-en-Barrois fut acquis en 1970 par l’Office de Tourisme de Bar-le-Duc et installé en 1977 rue des Ducs. Il constitue, avec le pressoir abbatial de Beaulieu-en-Argonne, un témoin essentiel d’une riche tradition viticole dans la Meuse.
Jusqu’à l’arrivée du phylloxéra au XIXe siècle, la Lorraine est une région viticole importante et des pressoirs sont présents sur tout le territoire. S’il n’est pas indispensable à la production du vin, le pressoir facilite le pressurage et permet de traiter de grandes quantités de raisin en évitant les pertes.
Les pressoirs à arbre du type de celui de Combles-en-Barrois sont des instruments performants, mais très coûteux. Propriétés des seigneurs et abbayes, ils sont mis à disposition des vignerons. Ils sont construits en chêne hormis la vis, qui est en bois à grain fin (charme, orme, cormier). Les pièces métalliques présentes ne sont en général que des éléments de renfort placés à la suite d’une cassure ou d’une fissure.
Le pressoir est composé d’un arbre mobile (1), le plus souvent résultat d’un assemblage de poutres ceinturées par des poupées (2), supporté par deux portiques, les jumelles (3) et fausses jumelles (4). Cet arbre muni d’un contrepoids est actionné à l’aide de la vis située à son extrémité (5).
Le pain est tout d’abord constitué : le raisin est étalé en plusieurs lits sur la maie (6), chaque lit étant recouvert de paille. Le pain est recouvert de nattes puis de madriers. L’arbre est relevé afin de dégager l’aiguille (7). Ainsi libéré de ses supports, l’arbre pèse sur le pain. La manœuvre de la vis placée à son extrémité accentue la pression : le jus de raisin s’écoule dans une cuve de pierre munie d’un panier à claire-voie en osier destiné à retenir les parties ligneuses des grappes. Après douze à vingt heures de pressurage, selon la maturité du raisin, l’effort de presse est augmenté en glissant une ou deux traverses dans les mortaises (8) des jumelles. Une fois l’arbre relevé, l’aiguille est replacée et le pain enlevé. Ce dernier peut être distillé pour obtenir le marc.
En une seule cuvée sont ainsi pressés entre 4 400 et 5 500 litres de vin. Ce fort rendement compense le coût élevé d’un pressoir à arbre, qui nécessite de grandes pièces de bois et cinq ou six hommes pour le manœuvrer.
Si un pressoir communal est mentionné à Combles-en-Barrois dès le XVe siècle, ce pressoir ne semble cependant pas antérieur au XVIIe siècle. Mais en l’absence d’inscription et de décor, seule une étude d'endrochronologique en donnerait une datation fiable.
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