Le plateau calcaire sur lequel vous vous trouvez fût couvert, à une époque, d’une hêtraie similaire à celle que vous avez rencontrée en remontant la colline. La déforestation à des fins agricoles ou industrielles a amené une transformation significative de notre paysage arboricole. La juxtaposition, d’un défrichement intensif, de plusieurs années de culture et l’installation de pâturages ont empêché le renouvellement de la forêt. Ces grandes zones de pâturages étaient propices à l’élevage de moutons ou de chèvres. Ces troupeaux étaient surveillés par des bergers qui, en hiver, brûlaient les herbes dures et desséchées afin de faire apparaitre pour l’été de jeunes et tendres pousses, très appréciées par leurs troupeaux. Une pelouse calcaire est donc un milieu semi-naturel qui a vu la prolifération de plantes indigènes et qui ne peut être maintenu s’il n’y a pas intervention de l’homme.
Bon à savoir :
La pelouse calcaire est une zone d’étude très appréciée par les botanistes de par la richesse de la flore qu’elle peut offrir. Son sol calcaire est peu profond, caillouteux et subit en été des températures très élevées. Toutes les conditions sont réunies pour la pousse de plantes calcicoles et thermophiles, particulièrement adaptées à ces conditions rigoureuses (feuilles petites et fines, parfois velues, cireuses ou grasses). L’exemple type de végétal que vous pourriez rencontrer est le genévrier.