Cette zone inondable du lit majeur de la rivière était recouverte quasiment à chaque marée.
C’était le lieu de loisir au début du siècle dernier dans une société qui en avait peu. En effet, on y trouvait les lavoirs et séchoir à linge, où les plancoëtines s’activaient aux premiers rayons du soleil, n’omettant pas de garder un œil attentif sur des progénitures toutes heureuses de trouver un espace de jeu sur cette grande étendue herbeuse. Quant aux maris, ils y trouvaient leur compte (enfin selon leur chance du jour), car le terrain servait de piste de course pour les chevaux et pour les paris.
Ce n’est que suite à un meilleure gestion du cours d’eau que, dans les années 1980, le Pré Rolland devint cet agréable parc d’agrément.
La vue y est aussi remarquable. Chateaubriand la nommait d’ailleurs « son amphithéâtre ». On distingue en effet sur le coteau des traces d’anciennes fortifications. Au Moyen âge, Plancoët abritait un château (détruit en 1379) et des murs pour défendre l’Arguenon qui était alors une frontière convoitée.