Ce portail est le dernier témoin de l'ancien quartier Cathédrale. Il marquait l'entrée du palais épiscopal attenant à l'ancienne cathédrale et formait une véritable cité dans la ville qui disparaîtra à la Révolution française. Depuis la fin du VIe siècle et l'arrivée de saint Géry, Cambrai est une cité épiscopale, siège d'évêché. Son diocèse s'étend alors sur la rive droite de l'Escaut, de Namur à Anvers. L'évêque, comte de Cambrai et du Cambrésis, jouit d'une double autorité laïque et religieuse. Il fait partie des princes ecclésiastiques sur lesquels s’appuie le Saint-Empire romain germanique. Au milieu du XVIe siècle, le diocèse de Cambrai est élevé au rang d’archevêché, mais perd les parties flamandes de son diocèse. Sont alors crées les diocèses d'Anvers et de Malines.
Reprenant la forme d'un arc de triomphe, ce portail a été sculpté par Jaspar Marsy en 1620. On en remarque son abondant décor maniériste composé d'anges, de cornes d'abondance et de délicats rinceaux. Les deux dédicaces en latin rappellent le pouvoir de l'évêque. Avant la Révolution française, le chœur et le transept de l'ancienne cathédrale s'étendaient à l’emplacement du square et du parking. La nef, qui se trouvait à l'emplacement des bureaux de la sous-préfecture, s'ouvrait par un clocher-porche surmonté d'une flèche qui s'élançait à plus de 110 mètres de haut. Construite durant la seconde moitié du XIIe siècle, dans un style gothique, cette cathédrale était considérée comme l'une des sept merveilles des anciens Pays-Bas. A l'intérieur, cet édifice possédait un riche mobilier, remarquable notamment par ses sculptures en albâtre issues de la Contre-Réforme. Démolies ou dispersées, seuls quelques exemples de ces sculptures sont encore visibles dans le département Patrimoine du Musée de Cambrai.
Dirigez-vous vers la Petite Rue Vanderburch, en direction de la Place Jean-Moulin et placez-vous au niveau du square, face au théâtre.