: En 1892, la ville reçoit l'autorisation de démanteler ses fortifications. Seules quelques portes et tours échappent à cette destruction, comme la Porte Notre-Dame. La terre des remparts comble les fossés qui sont ainsi aménagés en larges boulevards. Les parcelles de terrain, autrefois militaires, sont aménagées et vendues. La bourgeoisie cambrésienne s'approprie les boulevards Faidherbe et Vauban, situés au nord de la ville. Ils y construisent de beaux hôtels particuliers dotés de tout le confort de l'époque : adduction d'eau et de gaz et tout à l'égout. Ces belles demeures des années 1900 ont été en grande partie réalisées par les architectes Fortier et Salembier. Ils introduisent le fer et la fonte dans leur architecture et animent le décor de lave émaillée, très à la mode à cette époque.
Reprenant le modèle régional des hôtels front à rue, ces maisons présentent le plus souvent une travée couronnée d'un pignon surmonté d'un acrotère.
A gauche, de larges avenues rayonnantes donnent accès à la gare. C'est en 1858 que le chemin de fer arrive à Cambrai, mais l'étendue des fortifications oblige à installer la gare dans les faubourgs loin de la ville. Après le démantèlement, l'ancienne gare sert d'annexe et une nouvelle gare, en brique et pierre, est construite en 1904. Bombardée durant la Seconde Guerre mondiale, elle est reconstruite à l'identique.