Le monde de la nuit : les discothèques
Puis les discothèques prennent le dessus. Comme les bars ferment plus tôt qu’à l’heure actuelle, les jeunes arrivent en discothèque relativement tôt vers 22h. Pour ouvrir une discothèque, il faut avoir des connaissances musicales, avoir le sens de la fête, l’amour du métier, plus des connaissances en restauration car le plus souvent il y a un restaurant dixit Lionel Houillez qui créé le King Créole en 1983 en hommage à Elvis Presley (film « bagarre au King Créole »…). Le restaurant a un piano-bar, Alain Nacimento joue au piano, habillé en pantalon noir à bretelles avec chapeau à la New-Orleans. Il y a une salle de billard américain, une belle piste de danse. C'est une des premières discothèques de France à être équipée en vidéo clip. Et puis, c’est un lieu où il y a des célébrités : Serge Marquand (acteur cinéma), Pierre Vassiliu (chanteur), Stéphan Eicher (auteur, chanteur et compositeur, acteur et plasticien), Catherine Ringer et Fred Chichin (les Rita Mitsouko), Jean-Claude Boutier (le boxeur), Moustache (acteur de cabaret) et Estelle Lefebure future Estelle Hallyday... elle est très jeune et pas encore connue ! C’est ouvert de 20h à 4h du mat ! Plus haut, place Cauchoise, il y a une autre discothèque, ancien dancing : Les Oubliettes. Le patron Jacky Gaillard a une formule quasiment identique : au 1er étage un restaurant et au sous-sol la musique. Il fait venir des groupes, des grosses pointures : Guns, Rotomagus, Brian Auger, Julie Driscoll, les Troggs (pop), Moody Blues...
Il y a aussi Le Charles (photo 1), rue du Gros Horloge à la place de l'ancienne boucherie Ricouard, aujourd’hui le Mac Do. Les patrons sont les ex propriétaires du célèbre Pop Club de Saint-Valéry, très connu à l'époque. Au rez-de-chaussée un restaurant. Tout est en bois style norvégien. En tout cas, cela se veut dans cet esprit. On prend l’escalier à droite et au 1er étage le bar : une piste de danse au milieu avec des light shows de toutes les couleurs, au fond les banquettes… le D.J est très bien ! Il y a quelques concerts : un des derniers de Vince Taylor et en 1ère partie Terrien Vague, futur Nurse.
Et puis rue Saint-Étienne-des-Tonneliers Le Nickel Chrome. Le patron, Nono, est allé aux États-Unis et a flashé sur les grands bars façon d’Edward Hopper (vous voyez la toile « Ombres de la nuit ») - Nighthawks. Il voulait un long bar, ambiance figée bleu et rouge, avec un éclairage particulier, froid, presque dramatique (photo 18)…
L’Ours, rue aux Ours. Au premier abord l’entrée n’était pas sur la rue mais sur le côté de la placette. Une petite porte avec une petite ouverture où des yeux « examinateurs » vous ouvrent ou pas ! L’entrée exiguë (un petit couloir) mène directement au vestiaire, déposez votre veste ou sac SVP. À gauche, au rez-de-chaussée le bar, au-dessus dans une cage deux ours ! En face, une minuscule piste de danse en métal autour de tables rondes ornées de petits poufs pour prendre l’apéro en assistant à des soirées cabaret : Pierre Doris y est un assidu. On peut voir aussi Pierre Péchin, Jean Constantin, Cocagne et Delaunay et des jeunes du café-théâtre dans un esprit sarcastique. Au sous-sol, la cave avec deux pistes de danse. Au premier étage, le restaurant on mange des fruits de mer ou des plats traditionnels.
Photo 3 : La Brocherie (cf contenu audio).
Prochain rendez-vous : Place du Maréchal Foch au Café des taxis. Descendre vers la Place du Vieux Marché, tourner à gauche et remonter la rue guillaume Le Conquérant. Le Palais de justice est en face et à droite, il y a le café des taxis.