Construit entre 1841 et 1847 par l’ingénieur des Ponts et Chaussée Franz Mayor de Montricher, l’auteur du canal de Marseille, cet aqueduc extrêmement spectaculaire permet de franchir le vallon creusé par l’Arc, de façon très esthétique et sûre. Il a été mis en service le 30 juin 1847 afin d’alimenter en eau de la Durance la ville de Marseille. Reconnu comme le plus grand ouvrage en pierre au monde (375 mètres de long et 83 mètres de haut), célébré par Lamartine comme la huitième merveille du monde, il faisait au XIXe siècle, l’objet de balades et promenades agrémentées d’un pique-nique le dimanche.
Ses fondations ont une profondeur de 9 à 10 mètres et il se compose de trois rangs d'arcades, manifestement inspirés par le pont du Gard. Montricher avait en effet une réelle volonté de construire des ouvrages à la fois robustes et esthétiques, tels que les Romains les concevaient et avait refusé pour Roquefavour l’option du pont-siphon, nettement plus économique. Sa construction a mobilisé plusieurs milliers d'ouvriers et 300 tailleurs façonnant quelques 23 550 m3 de pierre et fut réalisée en un temps record vu l’ampleur du chantier. Il est classé monument historique depuis 2005.
Au pied de l'aqueduc, les bords de l'Arc offrent une fraicheur très agréable en été, propice à des pique-niques ou à des moments de farniente, sous l'abondant feuillage des hauts arbres qui filtrent parfaitement les ardents rayons du soleil provençal. Une chute d’eau, appelée seuil de Roquefavour ou chute d’eau du Moulin renforce l’attrait du site ombragé situé à quelques minutes de marche seulement de l’aqueduc.
Un chemin de randonnée offre au niveau du plateau cette fois, une vue panoramique incroyable aux abords de l’ouvrage : Lubéron, Sainte-Victoire, Chaîne de l’Etoile ; le point de départ de la balade se situe au parking du complexe sportif de Ventabren (renseignements sur le circuit auprès de l’office de Tourisme : 04.42.28.76.47)