Construit en 1427, l’Hôtel de Ville de Libourne est l’un des monuments
les plus emblématiques de la bastide. C’est en son sein qu’avaient lieu
les élections du maire et des jurats, dans la salle du conseil, chaque
22 juillet, jour de la Sainte-Madeleine. C’est aussi ici que les membres
des différentes corporations venaient prêter serment en apposant
leur main droite sur le Livre Velu, le livre des lois de Libourne. A cette
époque, les bastides étaient dotées d’une charte de constitution et
l’Hôtel de Ville, coeur du pouvoir décisionnaire, se devait d’en imposer.
Dès le Moyen-Age, celui de Libourne se para d’une architecture
gothique, entièrement remaniée au début du XXème siècle dans un style
néogothique pur, inspiré de Viollet-le-Duc. Si vous levez la tête en y
entrant, vous pourrez saluer les architectes qui vous sourient du haut
des écussons à leurs effigies, placés sur les clefs de voûte principales.
De la galerie, il est possible d’accéder au jardin intérieur. Au milieu,
sur un socle de pierre blanche, se trouve le buste en bronze de Robert
Boulin réalisé par le sculpteur Jacqueline Becher-Ferber, Premier Prix
de Rome.
Né en 1920 à Villandrault (Gironde), Robert Boulin était avocat,
médaillé de la Résistance, maire de Libourne, député de la Gironde et
ministre avant sa tragique disparition en 1979.
Au deuxième étage de l’Hôtel de Ville se trouve le Musée des Beaux-
Arts, fleuron de l’art libournais, dont la collection fut largement étoffée
par le duc Decazes au XIXème siècle.