De par sa situation privilégiée au confluent de deux rivières, l’Isle et la
Dordogne, la ville a été marquée dès son origine par sa vocation portuaire
qui lui a assuré sa prospérité pendant des siècles.
Libourne est à la fois port de rivière et port de mer. Quel avantage
considérable pour les transports que cette avancée profonde des eaux à
l’intérieur des terres !
Libourne était le noeud du trafic entre les pays de la haute Dordogne et les
pays d’au-delà des mers : Angleterre, Pays-Bas, Allemagne, Amérique.
Le trafic du bois et des vins descendait la rivière, celui du sel venu de la mer
(marais salants de l’Aunis et de la Saintonge) la remontait.
Divers métiers y sont représentés : tonneliers (barricaïres) et charpentiers
de marine, ateliers de corderies et de voileries qui fournissent les
accessoires nécessaires à la navigation fluviale et maritime.
Libourne est aussi un grenier à sel grâce au privilège accordé par Edouard
III Roi d’Angleterre. Les bateaux apportant le sel de Vendée ou de Saintonge
ne doivent accoster qu’à Libourne, quai des Salinières. La défaite anglaise
à Castillon, lieu de la dernière bataille de la Guerre de Cent ans, mit un
terme au commerce avec l’Angleterre. Au XVIIème et XVIIIème siècle l’activité
du port renaît : les cargaisons de vins rejoignaient la Hollande, la Suède et
l’Angleterre.
Les quais, récemment rénovés, sont désormais un lieu que les Libournais
se sont réappropriés.
Attablés aux terrasses, ils profitent d’une vue magnifique sur la confluence.
Admirer un coucher de soleil, le ballet des bateaux de croisières ou encore
profiter de l’ombre des platanes... une nouvelle atmosphère de bord de mer
s’est installée et une certaine douceur de vivre s’est emparée de la ville.