La prairie à hautes herbes, ou mégaphorbiaie, peut résulter d’une prairie humide abandonnée, autrefois pâturée ou fauchée. La végétation exubérante, ayant son plein développement en été, se compose de grandes plantes herbacées très compétitives, profitant de l’humidité constante et de la richesse en éléments nutritifs du sol. Un gyrobroyage annuel permet de limiter l’envahissement par les ligneux et les ronces et pouvant à terme faire disparaître ce milieu prairial. Lisez les points complémentaires pour découvrir quelques espèces typiques de ce milieu.
- Le Pigamon jaune (Thalictrum flavum), assez rare, est protégé en région. Ses fleurs en pompon, composées d’une multitude d’étamines ne passent pas inaperçue malgré l’absence de pétales. Ses feuilles, souvent brillantes dessus, présentent des segments à 3 pointes.
- La Phragmite, ou Roseau commun (Phragmites australis), est une robuste graminée rhizomateuse dont l’inflorescence rappelle un plumeau. Sa tige épaisse était autrefois récoltée dans les marais pour confectionner les toits en chaume. Des roselières denses sont visibles à l’arrière plan, tentant de coloniser petit à petit la prairie devant vous.
- La consoude officinale (Symphytum officinale) est une plante robuste, à larges feuilles épaisses, caractérisée par sa tige ailée et son inflorescence retombante munie de fleurs en tube. Traditionnellement, elle était utilisée comme anti-inflammatoire sous forme de compresses. Plus récemment, on lui a trouvé de l’intérêt comme purin végétal.
- La Reine des prés (Filipendula ulmaria) est une plante gracieuse à inflorescence ramifiée composée d’une multitude de petites fleurs blanches. Ses fruits secs sont tordus en spirale. Ses inflorescences séchées parfument agréablement. Elle était réputée pour soigner de nombreux maux grâce, notamment, à la présence de molécules proches de celles de l’aspirine.
- Le Liseron des haies (Convolvulus sepium) est une liane herbacée grimpant sur la végétation grâce à ses tiges volubiles, capables de s’enrouler autour de son support. Ses grandes fleurs blanches en entonnoir évasé sont caractéristiques.
Dans le but de valoriser et de mieux prendre en compte la flore des sentiers de randonnées et plus largement celle du territoire du Loiret, un partenariat s'est constitué entre le Département et la délégation Centre-Val de Loire du Conservatoire botanique national du Bassin parisien.
Ces deux structures travaillent depuis de nombreuses années en étroite collaboration, entre autres pour allier entretien des emprises routières végétalisées et protection de la flore, et depuis 2015 sur les sentiers de randonnée. L'objectif de ce dernier axe est notamment de souligner auprès des promeneurs les richesses botaniques que recèlent les nombreux circuits qui parsèment le département.