Philippe-Charles Schmerling est né le 2 mars 1790 à Delft (Pays-Bas). Après son mariage, il s’installe à Liège et reprend des études de médecine à l’Université de Liège. En 1829 , il se rend auprès d’un malade habitant Chokier dont les enfants jouent avec de grands ossements peu communs. Très vite, il les identifie comme appartenant à des espèces d’animaux disparus depuis longtemps. C’est le début de ses recherches en Paléontologie. Une étude approfondie de ses ossements lui permet de discerner nonante espèces différentes alors qu’une trentaine seulement est connue jusque là. Parallèlement, il mène des fouilles dans plus de 40 grottes de la vallée de la Meuse. Dans celle des Awirs, il découvre des vestiges humains associés à des espèces fauniques éteintes et dans le même état de conservation. Pour lui, ces premiers éléments sont la preuve que l’apparition de l’homme est antérieure aux quatre mille ans avant Jésus-Christ fixés par la Bible.
Heurtant ainsi nombre de ses contemporains, il sera mal compris et il faudra attendre les découvertes faites dans la vallée du Néander, en Allemagne, pour confirmer sa thèse. Il s’en est fallu de peu pour que « L’Homme de Néandertal » se soit appelé
« l’Homme d’Awirs ».
Néanmoins, Schmerling s’éteindra en 1836 dans la misère, sans avoir connu le succès de ses théories plus de 25 ans après.