Le château d’eau (43°36'2.95"N 5°28'49.96"E)
L’adduction d’eau s'est avérée longtemps être très problématique à Venelles du fait notamment du fort dénivelé du village situé, rappelons-le sur les hauteurs à l’emplacement d'un ancien oppidum celtique mais aussi en contre-bas. Ceci est assez paradoxal, si l'on songe que cet oppidum fut justement installé ici de par la présence d'eau : en effet, trois nappes phréatiques se superposent sous la colline et expliquent donc la présence de puits tout en haut du village. Pourtant au XIXe siècle, fournir l'eau nécessaire à tous les habitants fut un vrai casse-tête ; en 1876, les deux fontaines à abreuvoir furent même supprimées, car il était impossible de les alimenter simultanément. A la place, deux réservoirs furent installés, pour répondre aux besoins, mais en vain. En 1893, un projet prévoit ensuite de construire un château d’eau au sommet du village à Venelles-le-Haut, à côté de l’église, doté d’une machine élévatoire à pétrole. Mais le projet est abandonné.
Quelques années plus tard, en 1909, l'église est en partie démolie, victime de la dernière catastrophe sismique française : seuls subsistent le clocher et la façade ; le projet d’édification d’un château d'eau est alors repris… mais il n’est édifié qu’en 1950, intégré au centre des vestiges de l’édifice religieux. Entre-temps, en 1926, une dérivation du canal du Verdon permis à Venelles-le-Haut comme à Venelles-le-Bas d’être convenablement alimentés en eau. La vue exceptionnelle sur le Concors, le Sambuc, la plaine de la Durance et Sainte-Victoire, ainsi que ce château d’eau étonnamment intégré, rendent très intéressante la visite de ce promontoire, qui permet d'apercevoir aussi la Sainte-Baume, la chaîne de l'Etoile et même le Luberon.
L’aqueduc de Parrouvier et l’ancien canal du Verdon
A partir du parking des Cigalons, situé chemin la Campane (GPS : 43°35'20.98"N 5°30'35.02"E), une promenade très agréable à travers le massif forestier vous conduira dans les traces de l'ancien canal du Verdon qui parcourt la campagne de Jouques à Venelles. Cette jolie balade sur de belles pistes forestières, vous permettra de découvrir un canal quelque peu oublié et en partie envahi par la végétation, mais à qui était confié, avant la réalisation du canal de Provence, l’alimentation en eau de Venelles. Vous découvrirez également ses ouvrages complémentaires ponts, aqueduc ainsi qu'une martelière, cette sorte de clapet très employée pour réguler ou stopper le débit d’eau servant notamment à l'irrigation.
Vous suivrez d'abord le sentier jaune pendant 250 m jusqu'à un premier pont aqueduc, vous monterez sur le pont, du côté gauche par un accès pentu puis descendrez ensuite directement dans le canal asséché, pour une marche insolite de près deux kilomètres. (Si vous vous trompez de sens, le canal est bouché un peu plus loin par une propriété privée). Le canal est une propriété de l'Etat mais comme il traverse une propriété privée, vous devez emprunter son lit. Vous passerez ensuite sous un pont puis prendrez sur votre gauche ; le canal longe le sentier avant de s'en éloigner progressivement. Il serpente à travers champs et forêts, taillé dans la roche, pavé en pierres ou en béton ; tantôt large, évasé et peu profond il est plus étroit avec par endroits de hauts murs quasi infranchissables.
Vous marcherez ainsi toujours dans le canal jusqu'au très bel aqueduc de Parrouvier (GPS : 43°35'37.26"N 5°31'35.00"E) qui s'offre, monumental, à votre regard seulement, car il est rendu inaccessible aux piétons par un mur bétonné. Vous pourrez poursuivre encore votre promenade en descendant dans le vallon, ce qui vous permettra de retrouver la suite du canal de l'autre côté mais à partir du répartiteur de la Campane, l'accès est ensuite interdit.