Situé dans un vallon reculé, l'Abbaye Notre-Dame d'Hérivaux est fondée vers 1180 par Ascelin, Seigneur de Marly-la-Ville.
Détruite à la Révolution, aujourd'hui c'est une propriété privée mais quelques ruines de l'église sont encore visibles de la route.
L'Abbaye d'Hérivaux a été fondée par Ascelin de Marly-la-Ville, dit l'Ermite, qui construit le monastère et ses dépendances avec l'aide de ses compagnons. Cet endroit, baptisé Herremivallis, Le Val-de l'Ermite, se trouve dans une dépression boisée, qui forme un vallon où coulent de nombreuses sources, captées par les moines. Cette abbaye possédait une église à nef unique : celle-ci se termine par une abside assez profonde assurée par des contreforts saillants. Dans le cœur de Sainte-Marie d'Hérivaux se trouvaient plusieurs pierres tombales des abbés successifs et de quelques seigneurs locaux et de leurs dames qui avaient doté la communauté. A l'édifice culturel étaient accolés les bâtiments habités par les moines et l'abbé, un colombier, un moulin à eau et une ferme avec sa grange aux dîmes.
Le domaine d'Hérivaux a été vendu sous la Révolution, le 2 novembre 1796, par M. Petit à Benjamin Constant. L'écrivain a fait détruire en grande partie l'église et le bâtiment central de l'abbaye, conservant le pavillon sud pour sa résidence de campagne. L'édifice, dénommé le château, est placé dans un vaste jardin en 1913, date à laquelle des agrafes sculptées sont ajoutées en ornement aux fenêtres. Il a été agrandi en 1934 par l'architecte Huaud, qui y construit deux avant-corps latéraux accolés au bâtiment existant.
La tour carrée, d'allure toscane, reprend l'emplacement du transept côté sud de l'ancienne abbaye. Elle est vraisemblablement élevée avec les communs, bâtis en 1820. De style néo-gothique, la tour possède des créneaux où repose un toit à quatre pans. Elle est ornée en façade d'une niche voûtée abritant un gisant. Son décor présente des fragments lapidaires : chapiteau, colonne, clef de voûte et ogive.
La ferme d'Hérivaux est située dans la vallée de l'Ysieux, à l'extérieur de l'abbaye. Le 10 mai 1785, les bergeries et vacheries sont endommagées par un incendie qui épargne les habitations. Les bâtiments abîmés sont reconstruits peu après, mais, par sécurité, la tuile remplace les toits de chaume.
La grange aux dîmes est le pivot de l'organisation de la ferme. Elle domine la cour fermée de son haut toit en bâtière et comporte trois vaisseaux à cinq travées. Son organisation est assez peu pratique pour une grange céréalière, ce qui peut s'expliquer par son emplacement sur le sol meuble d'anciens marais. Au cours de l'élévation du bâtiment, les piliers ont vraisemblablement pris un dévers : le choix a donc été pris pour contrer l'affaissement en mettant des murs percés d'arcs en plein cintre à l'arrière des piliers; la circulation a l'intérieur n'en a pas été facilitée.
Cette grange a été classée Monument Historique en 1998.
Le pigeonnier de la ferme a la particularité d'être à base carrée. Une rangée de boulins subsiste à mi-hauteur, mais l'ensemble a plutôt l'aspect d'une maisonnette.
Propriété privée.
Gratuit.
Office de Tourisme Grand Roissy - 10/12/2024
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