Sise en retrait de la chaussée, au bout d’un chemin, cette petite ferme perdue dans la végétation urbaine présente un intéressant corps de logis en deux parties protégées sous la même bâtière d’ardoises. À gauche, limitée par des chaînages d’angle, on trouve une construction de la fin du XVIIe ou du début du XVIIIe siècle. De style traditionnel, en briques et calcaire, elle se dresse sur un haut soubassement de grand appareil qui couvre également tout le rez-de-chaussée. La brique a été utilisée pour élever l’étage. Chaque niveau est ouvert d’une baie à six jours, jumelée à droite avec une baie à traverse. À l’étage, les linteaux et appuis sont prolongés par un bandeau continu. Une porte, aujourd’hui disparue, se trouvait autrefois à l’extrémité gauche de la façade. À droite, la seconde partie du corps de logis date de la seconde moitié du XVIIIe siècle et témoigne de l’évolution architecturale de la région d’un style mosan vers un style plus classique d’esprit Louis XIV. Sur un soubassement de grand appareil, la façade de briques est ajourée d’une porte à baie d’imposte à droite et de trois baies jointives aux linteaux ondulés et à clés moulurées. Bordant une petite cour à l’arrière, des annexes agricoles ont été érigées en 1719 comme l’indique le millésime gravé sur le linteau de la porte de l’étable.
Classement comme monument le 26 novembre 1973